Le président du parti Démocratie nouvelle (opposition), René Ndemezo’Obiang, a procédé vendredi à Owendo, à l’ouverture du 1er Congrès dudit parti qui s’achève ce dimanche. sous le sceau de ‘’l’alternance sans violence’’, un thème qui vise à marquer la rupture avec l’opposition radicale.
C’est en présence des leaders politiques des partis amis, à l’exemple du Parti social démocrate (PSD), de l’Union du peuple gabonais (UPG, tendance Mathieu Mboumba Nziengui) ou encore du Parti national gabonais (PNG) et des nombreux militants, ainsi que des délégués, ayant effectué le déplacement vers la périphérie de la capitale gabonaise, que le président de Démocratie nouvelle(ND), René Ndémézogo’Obiang, a situé l’enjeu de la rencontre. Celle de rompre avec l’opposition radicale qu’il appellerait ‘’ résistants du bord de la piscine des charbonnages’’, désignant les partisans de Jean Ping.
« Notre séparation d’avec les résistants du bord de la piscine des charbonnages exige donc, pour être nette et complète, d’en finir, avec l’esprit de « Comité de soutien » qui veut faire de DN un simple assemblage hétéroclite d’hommes et de femmes unis pour des circonstances passagères », a déclaré, le président de DN, en réponse aux critiques dont il fait l’objet de la part de certains militants.
Aussi, M .Ndemezogo, a-t-il indiqué, la présente rencontre vise à poser de solide fondement, en vue d’un changement de paradigme.
« Nous devons en finir avec cet héritage (Ping) tant dans les idées directrices que dans le mode de structuration et de fonctionnement du Parti. Nous devons construire, patiemment, méthodiquement, un Parti uni dans les valeurs fondamentales, un parti de lutte pour une alternance démocratique, sans violence, un parti qui dans le fonctionnement, pratique la démocratie sous une dimension centralisée », a-t-il annoncé.
Un parti, a-t-il poursuivi, ouvert, accueillant sans cesse de nouveaux adhérents enthousiastes et dynamiques, un parti allant de l’avant, sans se préoccuper outre mesure des bavardages des anciens compagnons de route qui n’étaient là que parce qu’ils s’y sont retrouvés de manière fortuite, accidentelle.
A ce propos, l’actuel président du Conseil économique et social (CES) a dit avoir regretté le fait de n’avoir pas affirmé de manière nette l’indépendance et l’autonomie de son parti lorsqu’il s’est agi de s’allier aux autres formations politiques à la veille de la présidentielle 2016.
« Il en a été ainsi des rapports que notre Parti a eu avec Jean Ping lorsqu’il l’a soutenu comme candidat à l’élection présidentielle. Du fait que nous n’ayons pas toujours clamé haut et fort, notre différence, beaucoup, parmi ceux qui ont rejoint DN au moment de sa création, ont cru que notre parti n’était quant au fond, qu’un gros comité de soutien de ce candidat », a-t-il relevé.
Cette erreur, a-t-il souligné, a couté assez cher au Parti. « Elle a failli entrainer l’éclatement de notre parti puisque le jour où nous avons décidé d’aller au Dialogue politique national, les quatre Vice-Présidents du Parti de l’époque qui n’étaient venus là en réalité que comme représentants de leur chef, ont crié à la trahison.
Le président de DN, s’est tout de même félicité de sa participation au Dialogue politique d’Agondjé, tenu à l’issue du scrutin présidentiel de 2016, afin de décrisper le climat délétère de l’époque.
« Initié par le président, Ali Bongo Ondimba et accepté par divers partis de l’opposition démocratie et républicaine, dont Démocratie nouvelle, ainsi que par l’ensemble de la société civile gabonaise, le Dialogue politique national, inclusif et sans tabou s’est tenu effectivement à Agondjé du 28 mars au 26 mai 2017 », a –t-il rappelé.
Des travaux dont le président de DN, a profité de l’instance solennel pour réaffirmer l’engagement de son parti et à faire tout ce qui est en son pouvoir pour une application intégrale desdits Accords.