Libreville – Le ministre de l’Energie, Patrick Eyegho Edzang a annoncé vendredi soir sur le plateau de Gabon 1ère (service public) que l’Etat gérera la SEEG durant 12 mois et qu’après cette période, Veolia pourra à nouveau soumissionner pour redevenir partenaire.
« Nous avons d’abord fait une notification de résiliation immédiate de la concession pour cause d’intérêt général. Et dans un 2ème temps, pour assurer l’intérêt général, nous sommes obligés de réquisitionner la société SEEG que nous allons gérer pour une période de 12 mois », a indiqué le ministre.
« C’est vraiment transitoire. Nous allons mettre à profit les 12 mois pour changer le modèle économique et répartir la société comme nous on veut qu’elle soit gérée à l’avenir », a-t-il ajouté avant de préciser que « nous allons ensuite procéder à d’autres appels d’offres. Ce n’est pas un vol de la SEEG. Ce n’est pas un vol de Veolia ».
Pour le ministre, « le principe de la concession est aujourd’hui archaïque. Le modèle économique n’est pas bon. Il est à changer ».
Evoquant les conditions de séparation d’avec Veolia, le ministre a insisté : « nous allons nous séparer dans les règles de l’art avec Veolia et il pourra encore le moment venu soumissionner pour être à nouveau partenaire. Peut être que nous aurons l’électricité d’un côté. L’eau de l’autre. Plusieurs partenaires… »
« L’intérêt de Veolia aujourd’hui c’est de revenir sur la table des négociations », estimé le ministre indiquant que « sur la période, nous allons faire la réédition des comptes. Qui doit à qui ? Nous allons le voir. Nous allons faire des audits internationaux, indépendants sur les biens de retour, sur la gestion qui a été faite de cette concession afin que nous puissions dégager qui doit à qui ? »
Dans un communiqué, Veolia a regretté une « décision soudaine ». Il attend « aujourd’hui que l’Etat Gabonais respecte les règles de droit applicable ».
Le gouvernement justifie la rupture du contrat de concession conclu avec Veolia pour « entre autres la dégradation de la qualité du service rendu aux usagers, les efforts consentis par l’Etat non suivi des effets escomptés et les plaintes récurrentes de populations … l’échec des négociations entre les deux parties prévues par l’avenant N°8 portant sur la prorogation pour une durée de 5 ans de la convention de concession », selon un communiqué du gouvernement.