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L’Etat gabonais rompt le contrat avec le français Veolia pour non respect des engagements
Publié le samedi 17 fevrier 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
Siège de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG)
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LIBREVILLE – Dans un communiqué officiel parvenu à notre rédaction, l’Etat gabonais a pris la décision, vendredi, de mettre un terme au contrat qui le lie avec le groupe français Veolia, aux regards de la mauvaise qualité des services décriés par l’opinion toute entière et le non respects des engagements pris à la signature du contrat en 1997 ainsi qu’à sa prorogation en 2017.

« Ce jour, le vendredi 16 février 2018, l’Etat gabonais a mis fin à la convention qui le liait à la SEEG-VEOLIA. Les raisons évoquées sont entre autres, la dégradation de qualité de service rendu aux usagers, les efforts financiers consentis par l’Etat non suivis des effets escomptés et les plaintes récurrentes des populations. Il convient également de noter l’échec des négociations entre les deux parties prévues par l’avenant numéro 8 portant sur la prorogation pour une durée de cinq ans de la convention de concession », indique le communiqué signé du ministre de l’Eau et de l’Energie, Patrick Eyogho Edzang.

Dans cette optique, la SEEG est mise immédiatement sous tutelle de l’Etat afin d’assurer la continuité du service.

« Dans le souci de préserver la continuité et la qualité du service de l’eau et de l’énergie électrique, l’Etat a procédé exceptionnellement à la réquisition temporaire de l’entreprise », poursuit le communiqué avant d’ajouter que « dans cette période un organe ad hoc aura pour mission de gérer l’entreprise, de mener les audits et les autres études de développement du secteur dans un nouveau mode de gestion et de finaliser la rupture contractuelle dans les règles de l’art avec le groupe Véolia ».

Aussi collant à sa logique de lutte contre le chômage, l’Etat gabonais s’engage à ne pas procéder au licenciement de plus de 1000 gabonais qui y exercent et à assurer la continuité des contrats en cours d’exécution entre la SEEG et les divers opérateurs économiques.

La SEEG, quant à elle, regrette, dans un communiqué, la décision soudaine prise par les autorités et l’usage brutal des forces de l’ordre gabonaises, ayant réquisitionné l’entreprise.

Elle a tenu à souligner à cet effet, qu’elle a toujours été un partenaire privilégié de l’Etat gabonais, consciente des missions qui sont les siennes, elle s’est attelée à accompagner la croissance du Gabon, depuis plus de 20 ans.

En appui, le groupe énonce, entre autres, le nombre de clients desservis qui a augmenté trois fois plus en 20 ans ; le taux de desserte en électricité et en eau, soit 92.2% et 89.3% en eau. Des estimations qui ont fait du Gabon l’un des leaders depuis 2012.

Il faut rappeler que depuis 1997, année de sa signature, cette convention a toujours fait l’objet de dénonciation partant de son contenu caractérisé par plusieurs « irrégularités » jusqu’à son application qui causent des désagréments à la clientèle avec des coupures intempestives d’Eau et d’électricité ainsi que leur pénurie constatée encore à ce jour, dans plusieurs quartiers et localités du pays.

La Société d’énergie et d’eau du Gabon, société privatisée depuis 1997, détenue à 51 % par le groupe français Veolia Eau, contre 49% pour l’Etat gabonais, détenait jusque là le monopole de la distribution d’eau et d’électricité au Gabon.

SN/FSS
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