Joseph Mackouera, jeune gabonais, élève en classe de première système numérique du lycée professionnel Jean Monnet à Toulouse, avait été interpellé par la police française, alors qu’il effectuait un stage en entreprise le 17 Janvier dernier. Ce vendredi 16 février, il s’apprête à être expulsé, nous rapporte La Dépêche.
Rentré sur le territoire national français en 2016, avec le passeport de son frère majeur aujourd’hui décédé, Joseph Mackouera, «mineur» selon les dires de son avocate, était un élève studieux, travailleur, et apprécié de tous dans son lycée. Le jeune gabonais, en classe de première système numérique du lycée professionnel Jean-Monnet dans le Lot-et-Garonne, avait suscité une vague de soutien sans précédent de la part de ses enseignants, collègues, qui avait récolté plus de 40000 signatures pour sa remise en liberté, en plus d’une mobilisation de plus de 150 personnes, et des banderoles, devant la préfecture de Lot et Garonne.
Joseph Mackouera, ce jeune gabonais, qui avait toujours soutenu être mineur, «...a été entendu au commissariat de police et a reconnu être majeur. Il a 25 ans pour être né en 1992. C’est donc logiquement que le tribunal administratif a rejeté la requête de la défense», Pour la préfecture de Lot-et-Garonne, il ne s’agit pas de problème de «minorité» mais d’une action pour «faux et usage de faux».
En cours d’expulsion ce vendredi matin à destination du Gabon, il a alerté ses soutiens depuis l’aéroport de Roissy d’après le cercle des voisins de Cornebarrieu, l’association d’aide aux personnes placées au centre de rétention de la région toulousaine.
Isolé depuis un mois, abandonné par sa communauté, et les autorités gabonaises en France, ce jeune gabonais qui n’espérait sans doute qu’une vie meilleure, sera expulsé comme un forçat vers un pays, et une misère qu’il avait tenté de fuir.