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Implantation d’Olam : Des opportunités d’emplois pour les populations autochtones
Publié le jeudi 15 fevrier 2018  |  Gaboneco
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© Autre presse par DR
La société Olam
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Résorption du chômage des jeunes, développement de l’activité commerciale intérieure, construction d’infrastructures scolaires, de santé, de loisir, aménagement des routes, électrification des villages… sont autant d’externalités insufflées par la présence d’Olam à l’intérieur du pays et qui profitent aux autochtones installés dans les villages où l’industriel Olam développe ses activités de culture du palmier à huile et de l’hévéa. Avec les ambitions de la pleine production, l’entreprise entend accentuer son implication dans le développement des communautés rurales mais ces projections doivent s’arrimer aux besoins endogènes.

« Le projet Olam (…) a changé beaucoup de choses », c’est ce sentiment qui ressort de l’expérience de bon nombre d’autochtones installés dans l’arrière-pays depuis le positionnement de l’industriel Olam dans la culture du palmier à huile et de celle de l’hévéa. Son implantation a notamment impulsé une dynamique de changement qui profite tant bien que mal aux populations installées à quelques lieux où l’entreprise développe ses activités. Avec ses trois cantons et sa superficie de 10000 km² soit, la moitié de l’Estuaire, le département du Komo-Kango fait partie des localités ayant ressenti de manière significative les changements apportés par Olam. Et la ville de Kango récolte les fruits de cette implantation. Au départ à 1500, la ville compte désormais 4000 âmes au centre-ville. Emplois des jeunes, développement de l’activité commerciale intérieure, infrastructures scolaires, de santé, de loisirs, aménagement des routes, électrification des villages… sont les éléments caractéristiques de cette transformation. « Kango n’est plus du tout sinistrée en ce qui concerne l’emploi. En effet, depuis l’arrivée d’Olam, les activités se sont multipliées. Les restaurants et bien d’autres activités ont vu le jour avec un cercle vertueux autour de l’offre et de la demande. La floraison de quatre hôtels en est une parfaite illustration de cette transformation. Une attraction entre les activités de l’entreprise et la ville se fait ressentir », conforte le Préfet de la localité de Kango, Albert Obame Menie Nkogo.

Cet élan de développement touche aussi bien les villes du centre, sud du Gabon que celle situées au nord où Olam développe ses activités. Comme à Kango, le ressenti des résidents de la ville de Mouila suite à la présence de l’entreprise est le même. Une véritable dynamique s’est installée depuis l’arrivée de l’agro-industriel autour de l’économie au profit de l’emploi et de la concurrence. Et cela profite à la population qui voit le prix de certains produits révisé à la baisse.

A Bitam, le constat n’est pas différent. L’arrivée d’Olam en 2012 a changé les choses et les questions comme celles de la délinquance juvénile due par endroit au chômage des jeunes ont immédiatement été partiellement réglées. « Il est important de reconnaitre qu’avant l’arrivée d’Olam, la délinquance était élevée. Nos enfants, nos jeunes n’avaient que pour activité de fumer du chanvre et braquer. Aujourd’hui, on arrive à dormir dans la commune parce que l’entreprise a récupéré ces jeunes-là et ils n’ont plus le temps de tomber dans les travers du banditisme », confie le Préfet de Bitam, Foungues Boniface. Le domaine de l’immobilier alors que l’activité était peu prisée des autochtones se développe au rythme de l’engouement apporté par Olam. « L’arrivée d’Olam à Bitam a permis de doper la population. Je puis vous dire qu’avant les gens ne construisaient pas pour faire louer des maisons. Ce qui a changé depuis l’arrivée de l’entreprise. Les gens construisent désormais des maisons pour les mettre en location au service des travailleurs », a ajouté le Préfet.

Moyen de lutte contre l’exode rurale

Cette emprise socio-économique qui fait les beaux jours de villes autrefois marginalisées apparait bizarrement comme une solution à la problématique de l’exode rural qui touche bon nombre de villes de l’arrière-pays. Le phénomène qui se vérifie tous les dix ans selon les études réalisées par des organismes averties notamment des Nations unies, montre une tendance à disparaître des villages gabonais. En effet, entre 1994 et 2004, l’exode rural s’est largement accentué au Gabon privant les villages d’environ 70% de leur population et les tendances à venir montrent que si rien n’est fait, les autres dix prochaines années selon les simulations réalisées par Gaboneco.com, la population rurale ne représenterait plus que 1% de la population nationale.

L’implication au niveau rural de l’industriel Olam dans l’agriculture industrielle apparait de fait, comme une réponse à cette tragique alerte dont les autorités ont souvent eu du mal à trouver solution. En développant ses plantations à l’intérieur du pays, l’entreprise offre en effet, une nouvelle perspective de vie aussi bien en ville (dans les communes) que dans les sites où, elle développe ses activités et cela apparaît comme une solution au repeuplement des villes situées en province d’autant que c’est dans ces villes que se concentre les unités d’exploitation et de production de l’industriel.« Avec le chômage existant et l’exode rural, les populations abandonnaient le département pour aller chercher du travail ailleurs. L’arrivé d’Olam permet aux populations de revenir (…) et certains jeunes oisifs trouvent de l’emploi », fait constater le Président du Conseil Départemental du Komo-Kango, Alain Batsielilit. En dépit de cet ancrage salutaire, quelques couacs entravent l’action de l’entreprise.

Reproche adressé à Olam

Avec des ambitions toujours plus accrues au Gabon, le groupe Olam se présente comme un acteur désormais incontournable du développement de l’agriculture industrielle au Gabon. L’entreprise est présentée comme l’un des meilleurs pourvoyeurs d’emplois avec plus de 10.000 emplois directs crées en moins de sept ans selon les statistiques officielles mais la politique d’emplois tout comme d’ailleurs le mode de traitement salarial usuel chez Olam sont constamment remis en cause. Olam est constamment accusé de procéder à une transposition des réalités connues dans le secteur agricole asiatique à l’environnement du travail agricole local avec un emploi excessif de la main d’œuvre nationale encore peu habituée au travail de la terre et des salaires inadéquats à l’ouvrage. Pour le Président du conseil départemental de Kango, l’entreprise doit réviser ces méthodes car, si son arrivée a permis d’augmenter le pouvoir d’achat, son souhait est que cela améliore aussi, « les conditions de travail parfois pénibles » des jeunes travailleurs. Pour lui, « il est donc important de trouver un consensus de sorte qu’Olam qui est un partenaire qui vient nous aider pour résoudre un certain nombre de problèmes, trouve son compte et que, nous population puissions aussi trouver le nôtre. »

Du côté de Bitam, c’est l’incapacité de l’entreprise à être en harmonie avec les autorités en place notamment en ce qui concerne la politique de développement départementale qui pose surtout problème. Pour le Conseil départemental de la localité, il est important de songer à un partenariat qui « bénéficie » aux deux parties. Cette convergence d’action souhaitée pourrait par exemple, une fois le partenariat établi, permettre au Conseil départemental de prendre le relais du travail effectué par l’industriel dans les villages impactés ou encore d’orienter l’entreprise dans la matérialisation de ces engagements sociaux. « Ce que nous voulons et c’est vraiment le souhait principal, c’est que les actions soient encadrées, c’est-à-dire, conformes au plan de développement départemental. Ce qui pourrait faire en sorte que même après la construction d’un édifice, celui-ci pourrait être cédé au Conseil départemental pour son suivi. Et c’est cela le partenariat que nous voulons », explique le Président du Conseil départemental de Bitam, Memine-Me-Nze, avant de tendre la main à l’industriel pour l’établissement d’un éventuel partenariat.

Michaël Moukouangui Moukala
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