A la faveur d’une première rencontre avec les étudiants de l’Université Omar-Bongo, tenue le lundi 14 avril 2014 à l’immeuble interministériel à Libreville, Pacôme Moubelet Boubeya, ministre de l’Enseignement supérieur, avait quelque peu pris connaissance de l’épineux dossier des différentes revendications estudiantines. Le mercredi 23 avril, il devrait à nouveau traiter du même dossier.
Au cours de la première rencontre tenue le lundi 14 avril 2014, avec des leaders étudiants en présence des représentants de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) et des autorités rectorales de l’Université Omar-Bongo (UOB), Pacôme Moubelet Boubeya, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, s’était montré plutôt à l’écoute, même si, pour certains représentants des étudiants, le dossier lui semblait quelque peu lointain voire étranger. Qu’à cela ne tienne, le ministre a tenu à prendre connaissance des différentes préoccupations soulevées, aussi bien par les étudiants que par les responsables de l’établissement.
Ainsi, à la faveur de cette première rencontre, les parties sont revenues sur de nombreux points d’achoppement, causes de divers troubles au sein de cet établissement d’enseignement supérieur. Et au nombre des questions soulevées par les différents intervenants au cours de la réunion, figurent la gratuité des frais d’inscription conformément à l’article 32 du décret 404. A ce sujet, l’ANBG, à en croire, des leaders syndicaux, «a pris l’engagement de rembourser les frais, de 2012 à ceux de cette année, sans donner de délai». De même, ainsi que l’indique le rapport sanctionnant la réunion du 14 avril dernier, les autorités rectorales ont été interrogées, entre autres, sur le retard pris par la livraison du Pavillon F du campus universitaire de l’UOB, la couverture sociale des étudiants, leur bancarisation, le système LMD qui semble fonctionner à plusieurs vitesses au sein de la même université, différant d’un département à un autre, et souvent dans la même Faculté.
Pour la deuxième réunion annoncée le mercredi 24 avril, les questions laissées en suspend devraient être examinées par les différentes parties. Ainsi, celles relatives aux conditions d’attribution, de renouvellement, de suppression et de prorogation de bourse, ainsi que celles relatives à l’autre épineuse question en rapport avec les exclusions massives ayant frappé plusieurs étudiants de la Faculté de droit et des sciences économiques (FDSE) ou celle de la suspension, par le recteur, de toutes les mutuelles de l’UOB, devraient prendre une grande place dans les discussions entre le ministre et ses interlocuteurs. Tout le monde ose croire que cette disponibilité et cette volonté d’écoute du gouvernement vienne contribuer véritablement à trouver des solutions définitives aux multiples revendications estudiantines.