Libreville – La présidente du « Salon de la Femme », une plateforme de plusieurs associations et ONG, Sidonie Flore Ouwè a appelé mardi dans une conférence de presse les femmes mariées sous l’option de la polygamie à ne pas se résigner face à la maltraitance qu’elles subissent dans les foyers, mais plutôt à connaitre leurs droits.
Le mariage contracté sous l’option polygamique engendre plusieurs conséquences et effets négatifs dans les ménages selon Sidonie Flore Ouwè, magistrat de carrière. C’est la femme qui en paie le plus lourd tribut. Sur 10 femmes 7 sont devenues selon elle, schizophrènes à cause des violents chocs moraux qu’elles subissent.
« La polygamie est interdite ici mais nous continuons à la pratiquer, nous disons à ces femmes en attendant que les décideurs s’arriment à la norme internationale, vous avez les droits », a déclaré Mme Ouwè, appelant ses sœurs à connaître leurs droits conférés par la loi.
L’oratrice a fait cette sortie en prélude à la conférence débat qu’elle animera mercredi à Angondjé, au nord de Libreville sous le thème : « Les droits acquis de la femme gabonaise de l’indécence à nos jours, le cas de la polygamie ».
Le combat de l’ancien Procureur de la République près du tribunal de première instance de Libreville s’appuie sur la convention relative à l’élimination de toutes formes de discriminations à l’égard de femmes, ratifiée par le Gabon il y a plusieurs années. Une loi supranationale qui vient corriger le code civile gabonais englué dans un flou et une contradiction totale.