Evaluant le travail accompli au sein de son département ministériel, le ministre d’Etat, en charge du Budget et des Comptes publics, Jean fidèle Otandault (photo) énumère les défis qu’il faudra relever pour mener à bon port, toutes les restructurations engagées. Ces réformes qui ont comme maîtres-mots, la transparence et l’efficacité, concernent notamment la politique d’ajustement, afin d’arrimer les dépenses au niveau des recettes, l’exécution en phase administrative et la maîtrise des risques budgétaires.
Sur ce dernier point, Jean fidèle Otandault indique que ce volet constitue un enjeu majeur au sein de son département ministériel. Dans ce cadre, explique-t-il, «plusieurs initiatives prises et actuellement en cours devront permettre de réduire les situations de risque opérationnel». Elles portent sur la mise en place des mécanismes de contrôle interne au sein des services, pour laquelle l’inspection générale des services devra déployer tous ses efforts courant 2018. Dans cette optique, «l’adoption du manuel de procédures au sein des services techniques pour une plus grande maîtrise des risques devra être généralisée ».
Il fait également savoir que «la maîtrise des risques budgétaires et d’un commun accord avec le FMI suppose par ailleurs, d’assurer un meilleur contrôle de l’exercice de la tutelle financière de l’Etat vis à vis des opérateurs, dans l’objectif d’assurer une plus grande vigilance sur l’usage des subventions consenties par l’Etat».
Dans le cadre de l’exécution en phase administrative, l’action des services techniques a porté sur la mise en place du bon de commande informatisé et la poursuite du déploiement de VECTIS auprès des sectorielles. Dans cette dynamique de réformes, la création d’une direction en charge du suivi de l’exécution et de la régulation du Budget a permis de réaffirmer la déconcentration de la fonction d’ordonnateur.
Cette mouvance qui va entrainer «la réforme des CB et DCAF, actuellement en gestation et qui se traduira à terme, par la rupture du lien hiérarchique entre la DGBFiP et les dernières citées, permettra de confier aux sectorielles, l’ensemble des instruments de gestion nécessaires, pour permettre une cohérence avec l’esprit de notre constitution financière».
Dans la même veine, de nouvelles dispositions ont été prises au niveau de la Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) pour améliorer et faciliter le suivi des comptes publics. L’amélioration de l’information comptable des opérations financières réalisées par les établissements publics et les collectivités locales est devenue une priorité. Toujours dans cette dynamique de maîtrise des dépenses, de nouvelles modalités de gestion des véhicules administratifs de l’Etat sont envisagées.
Toutefois, le membre du gouvernement reste conscient que la tâche n’est pas aisée et que les résultats ne viendront pas d’un claquement de doigts. Il reste néanmoins convaincu que « les possibilités existent pour améliorer les choses, mais il faudra simplement travailler sans compter les heures et faire preuve d’innovation ».
Car conclut-il, «un ministre à lui tout seul ne peut pas réformer. Un seul doigt ne peut pas laver le visage. J’ai par conséquent besoin de l’aide et du soutien des hommes et des femmes de qualité, en activité dans les différents services et de la compréhension des administrations sectorielles car en réalité, personne n’est à l’abri de la contrainte. Bien entendu ma marge de manœuvre dépendra également du soutien du Premier ministre et de la confiance que le président de la République Ali Bongo Ondimba, voudra bien porter sur ma modeste personne».