Pour la première édition de la journée économique initiée par le ministère de l’Economie, le secteur des assurances a été présenté comme un maillon fort du financement de l’économie nationale et la sécurisation des investissements.
Pour la première édition de la journée économique au Gabon, c’est le secteur des assurances qui a été mis à l’honneur pour son rôle essentiel dans le financement de l’économie nationale et la sécurisation des investissements. Autour du thème « Restaurer la confiance », la journée avait pour but de voir comment les différents acteurs peuvent redresser le secteur des assurances et booster l’économie gabonaise en ramenant la confiance entre assureurs et assurés.
« Cette journée a pour objectif d’échanger avec les opérateurs économiques sur la situation de l’économie nationale afin d’émettre des perspectives. Le secteur des assurances participe énormément au financement de l’économie, et aujourd’hui nous voulons faire davantage à ce niveau », a déclaré le ministre de l’Economie, Régis Immogault.
Cette journée tenue le 7 février 2018 a permis à l’ensemble des professionnels du secteur de faire un état des lieux des problématiques que connaît l’assurance au Gabon. Selon leur constat, le marché gabonais des assurances est aujourd’hui composé de onze (11) compagnies d’assurances, dont 7 en non-vie et 4 en vie. Mais aussi, trente-sept (37) courtiers, sept (07) agents généraux, des experts techniques d’assurances et de deux (2) compagnies de réassurance dont une nationale et une succursale du réassureur ONE-ré, dont le siège est basé à Londres, représentant le 1er Investissement direct étranger (IDE). Le secteur aurait connu une baisse du chiffre d’affaires de -11%, il est passé de 118 milliards en 2015 à 106 milliards de FCFA en 2016.
« C’est donc pour moi un grand privilège en qualité de directeur national des assurances, de promouvoir ici ce pan de l’économie gabonaise qui a engendré en 2016 une production globale d’un montant de 105,573 milliards de francs CFA, soit environ 1,49% du Produit intérieur brut », a précisé Prisca Koho.
L’enjeu était de faire connaître ce secteur qui se veut un maillon fort de l’économie gabonaise mais dont les objectifs restent biaisés par certaines contraintes, parmi lesquels un faible taux de pénétration. Selon les estimations, moins de 2% de la population souscrit à une police d'assurance. Ce qui signifie que l'assurance reste embryonnaire au Gabon, « malgré son rang de 4e marché en Afrique ».
Durant la journée, le secteur a été appréhendé comme un outil de financement de l'économie, d'accompagnement des investissements, et des produits qui pourraient avoir du potentiel. L'un des participants à ce panel, directeur général d'une compagnie d'assurance, a expliqué que le secteur est « victime de son repli ».
Sous une approche macro-économique, les assureurs couvrent les sinistres (automobile, habitation, etc.), sécurisent les investissements et complètent le dispositif de prévoyance (assurance-vie, retraite complémentaire, décès, etc.). Mais ils constituent surtout des investisseurs puissants et stables de l’économie. Leur solidité et leur croissance sont un enjeu stratégique pour l'accroissement des investissements privés vers le secteur privé gabonais.