L’Union nationale, l’un des principaux partis de la Coalition pour une nouvelle République dirigée par le chef de l’opposition gabonaise Jean Ping, a annoncé samedi à Libreville son intention ainsi que celle d’autres partis de la même coalition de participer aux élections législatives prévues en avril prochain.
"Plusieurs partis politiques membres de cette coalition, dont l’Union nationale, travaillent actuellement sur le dossier", a affirmé son président Zacharie Myboto dans une déclaration lue à l’occasion de la célébration du 8e anniversaire de ce grand parti dont l’ambition, à sa création, était de regrouper toute l’opposition gabonaise.
Les élections législatives ont été reportées à deux reprises. Elles auraient du se tenir en décembre 2016 mais ont été reportées en raison de la crise post-électorale engendrée par la contestation de la réélection du président Ali Bongo Ondimba.
Le mois de juillet 2017 était par la suite retenu mais le gouvernement avait sollicité un nouveau report du scrutin auprès de la Cour constitutionnelle pour permettre de modifier la Constitution tel que recommandé par le dialogue politique national organisé dans le pays dans la perspective des lendemains électoraux apaisés.
La Cour constitutionnelle avait décidé de reporter le scrutin à fin avril 2018. Depuis quelques mois, le gouvernement multiplie les actions pour tenir ce délai. La Constitution a été révisée. Le nombre de députés à l’Assemblée nationale a été revu.
Malgré ce processus qui semble être lancé, Jean Ping qui revendique toujours sa victoire à la dernière élection présidentielle dit qu’il ne souhaite pas participer à ces élections. Son "refus" a créé des hésitations au sein de la coalition. En 2011, l’opposition avait boycotté les élections législatives, ce qui a permis au parti au pouvoir de diriger le pays sans partage.