Située à 26 km seulement de la République du Congo, la ville de Léconi, située au sud-est du Gabon reste depuis plusieurs années coupée du réseau téléphonique ainsi que de la connexion internet.
Avec ses voiries et artères dégradées, car parsemées de nids de poules, ses rues sablonneuses, et ses herbes qui envahissent partout la ville sous le regard désintéressé de la mairie, la ville de Léconi est loin de ressembler à ces villes frontalières où l’activité économique est des plus intenses. Le chômage qui y bat son plein cloue des familles à la paupérisation croissante, ne vivant plus que du manioc et de l’igname, principales cultures du coin. Et les maisons partout en tôle, telle une campagne de taudis illustrent bien cette gravité de la pauvreté qui frappe une ville d’environ 11. 000 habitants.
Et comme si la souffrance ne suffisait pas pour les populations ne sachant plus où donner de la tête, la connexion internet et le réseau de téléphonie mobile, tous opérateurs confondus, sont hors d’usage depuis 2015. Du moins, les appels mobile et internet ne fonctionnent que par intermittence. Les abonnés, qu’ils soient clients auprès des opérateurs téléphoniques Libertis, Airtel, Moov ou Azur sont contraints d’attendre parfois une semaine pour que revienne le réseau. Difficile d’envoyer ou de recevoir un mail, un message WathsApp, Facebook etc… C’est donc un enclavement total que vit cette ville frontalière avec le Congo Brazzaville. Rien à voir avec la plupart des autres villes frontières où l’activité économique est souvent très intense.