LIBREVILLE - Mandaté par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, le ministre de l’Education nationale, madame Nadine Patricia Anguile Obame a participé du 1er au 02 février dernier à Dakar au Sénégal, à la 3ème conférence internationale de reconstitution des fonds pour le financement de l’éducation. Occasion également de partager les expériences des systèmes éducatifs avec les autres pays du monde.
Cette conférence qui se tenait pour la première fois en Afrique depuis la création du Programme mondial pour l’éducation (PME) en 2002, avait pour but de collecter des fonds, environ 3,1 milliards de dollars dans la période 2018-2020 afin de financer l’Education dans les pays en développements et les pays en crises. [Ndlr 65 pays au total].
Le ministre de l’Education nationale, Madame Nadine Patricia Anguile Obame y est allée prendre part à cette conférence internationale pour un partage d’expériences des systèmes éducatifs, mais aussi pour manifester l’intérêt que le Gabon accorde à cette mobilisation internationale des fonds et cette ambition d’apporter une éducation de qualité pour tous les enfants.
La rencontre de Dakar s’est tenue sur deux jours au centre international de conférence Abdou Diouf en présence de près d’une dizaine de Chefs d’Etat et de Gouvernement ainsi que plus d’une soixantaine de ministres.
Cette 3ème conférence était organisée par le PME et co-présidée par le Sénégal et la France. Pour la première fois, un pays du Sud et du G8 s’unissent pour co-présider cette rencontre internationale qui a récolté plus de 2,3 milliards de dollars d’engagement séance tenante de la part des pays donateurs.
Il faut rappeler que l’objectif du programme mondial de l’Education (PME) est d’apporter aux pays en développement et en crises une assistance technique et financière pour, non seulement scolariser un maximum d’enfants, mais également pour leur garantir une éducation de qualité.
Conformément aux recommandations du PME, le Gabon connaît des avancées dans son système éducatif. Avec un taux de scolarisation qui dépasse les 95% sans discrimination de sexe, notre pays a ramené la prise en charge scolaire dès l’âge de 3 ans avec la généralisation des classes du pré-primaire sur l’ensemble du territoire national ; la modélisation des savoirs savants sous forme de compétences de bases grâce à la réécriture des curricula ; l’ouverture des filières innovantes au secondaire grâce au mode de formation par apprentissage de type dual accessible à l’emploi déjà disponible dans plusieurs secteurs.
Il reste néanmoins des défis à relever notamment le niveau des infrastructures pour emmener le ratio élève-classe à des proportions raisonnables ; être à la pointe de la technologie et de la communication pour arrimer le jeune gabonais aux standards mondiaux ; poursuivre la généralisation de l’apprentissage par des équipements modernisés en phase avec les besoins des opérateurs économiques ; adapter la formation des formateurs à ces nouveaux défis et garantir la formation continue des enseignants dans l’accompagnement ; sans oublier l’inclusion des enfants porteurs de handicaps pour ne citer que ceux-là.