Il va sans dire que la déclinaison que nous vous présentons aujourd’hui n’est ni exhaustive, ni exclusive. Elle va simplement retenir les lignes directrices des différents évènements.
Mais avant cela, permettez-moi de rappeler que le Président de la République, Chef de l’Etat, son Excellence Ali BONGO ONDIMBA accorde une importance toute particulière à la Culture. Elle est à ses yeux l’élément qui doit fonder notre vivre-ensemble et notre rapport à l’autre. Elle est également l’élément qui nous situe dans la trajectoire historique et dans la projection que nous pouvons nous faire, en tant que Peuple, de notre propre développement.
En nous fondant donc sur notre Culture, c’est à-dire sur nos identités, nos modes de vie et nos modes de pensées, nous sommes appelés à imaginer de nouvelles relations fondées sur nos valeurs traditionnelles profondes, faites de respect, de partage, de solidarité. Mais également de travail et d’attachement à nos terroirs.
La célébration de nos Cultures et de nos Identités ne doit donc par être perçue comme de simples moments festifs. Ces instants sont également, pour nous, l’occasion de découvertes et de transmissions des connaissances, des savoir-faire et des valeurs qui les portent.
C’est pourquoi, bien que le calendrier que nous allons décliner comporte essentiellement des instants de célébration ou de commémoration, il nous faut rappeler qu’un travail de fond est en cours, afin de conforter les politiques culturelles de notre pays, mais également d’apporter les reformes qui s’imposent pour faire de notre patrimoine culture matériel et immatériel, un élément clé de notre développement, à même de contribuer, comme d’autres secteurs d’activité, à la production des richesses et à l’épanouissement individuel et collectif.
Quand l’or et le diamant n’existeront plus, quand le pétrole aura tari et que le manganèse se sera épuisé, il nous restera toujours notre capacité de création et d’innovation qui, elles, sont inépuisables.
Dans ce sens, nous travaillons actuellement avec le concours de l’UNESCO, à la révision voire à la réécriture de la loi de 1994 sur le patrimoine culturel matériel.
Nous travaillons également à la réforme de l’ENAM, afin de la rendre plus en phase avec nos objectifs globaux dans les domaines de la formation et de l’apprentissage. Notre ambition est également d’introduire dans le cursus des apprenants, des éléments en rapport avec l’entreprenariat.
Avec mes collègues en charge respectivement des PME et du Commerce, nous allons travailler pour créer un incubateur d’entreprise au sein de l’ENAM. Un incubateur spécialisé dans l’entreprenariat d’art et d’artisanat d’art.
Dans le même temps, nous allons adopter un texte de loi portant statut de l’artiste.
Au moment où nous nous apprêtons à distribuer les premiers chèques sur les droits d’auteurs, il nous faut en effet apporter des clarifications indispensables quant au statut de l’artiste, et aux droits et devoirs qui s’y attachent.
L’adoption de ce texte permettra également de définir le statut des intermittents de spectacle ; toutes ces petites mains sans lesquelles aucun spectacle ne peut avoir lieu, mais qui évoluent sans aucun statut, et donc sans aucune couverture sociale.
Le travail que nous menons vise également à déterminer les saisons festivalières, et la définition des festivals.
En nous référant à nos modes de vie traditionnels, nous pouvons observer que les activités culturelles, cultuelles et rituelles, même si elles peuvent avoir lieu tout au long de l’année, comportent cependant des périodes d’expression privilégiées. Elles ont lieu généralement durant les périodes non pluvieuses ou peu pluvieuses que constituent la grande et la petite saison sèches.
Ainsi donc, nous fondant sur ce vécu communément partagé, nous allons proposer qu’un texte fixe la haute saison festivalière, correspondant à la grande saison sèche, et la basse saison festivalière, correspondant à la petite saison sèche.
Ces périodes, sans être exclusives, correspondront à la multiplication des festivals sur l’ensemble du territoire, afin d’offrir aux acteurs culturels, aux professionnels associés et au public, des temps de rencontres autant que des opportunités d’affaires.
Mesdames et Messieurs,
Le calendrier culturel de cette année démarre avec le QUIFILMA. Un évènement que nous avons lancé il y a deux ans .Nous l’avions voulu annuel, mais les acteurs du secteur de la cinématographie ont souhaité qu’il ait lieu plutôt tous les deux ans, afin de leur permettre de produire de nouvelles œuvres.
Le QUIFILMA, faut-il le rappeler, est une plateforme qui vise à offrir aux acteurs de la cinématographie, une fenêtre de visibilité et des opportunités pour se familiariser aux ficelles du métier.
Le QUIFILMA vise donc à :
• Soutenir la dynamique du film gabonais fondé par de nouveaux acteurs ou par des acteurs qui renouvellent leur art ;
• Accompagner les cinéastes et vidéastes en herbe ou les autodidactes afin de leur donner des outils indispensables à leurs réussite ;
• Promouvoir tous les genres de films, dans la limite de la loi et de la décence.
En un mot, célébrer et découvrir les talents gabonais dans le domaine de la cinématographie.
Pour cette édition, qui pourrait se tenir dans une capitale provinciale, nous souhaitons que le festival soit ouvert aux professionnels et à un jeune public qui pourra participer en proposant des films réalisés à partir de smartphones.
En plus des prix par catégories, un prix spécial du meilleur scénario sera décerné.
L’objectif principal poursuivi à travers le QUIFILMA est de positionner le Gabon comme une terre de tournage.
Par delà les lieux et les sites féeriques dont regorge notre pays, il s’agit avant tout de disposer d’une expertise avérée dans les différents métiers de la cinématographie, mais également de donner les moyens juridiques pour un environnement adapté à cette ambition.
Cette année, notre pays célébrera la 14ème édition de la Fête des Cultures.
Destinée à la valorisation de nos cultures, mais aussi à la promotion de notre vivre-ensemble, par l’intégration des communautés africaines, européennes, asiatiques ou américaines installées au Gabon, cette fête va connaître cette année deux grandes innovations.
La première, c’est que la Fête des Cultures sera célébrée en simultanée dans toutes les capitales provinciales. Chaque province aura ainsi l’opportunité de célébrer ses cultures, mais aussi de magnifier le vivre-ensemble des communautés. Les délégations départementales devraient ainsi séjourner dans la capitale provinciale afin d’y présenter les savoir-faire propres aux différentes localités et aux différentes communautés.
La seconde grande innovation, c’est que chaque province devra, au terme de la célébration de la Fête des Cultures, sélectionner les meilleurs groupes selon des modalités qui seront précisées ultérieurement, afin que ceux-ci représentent la province aux manifestations de Gabon 9 Provinces.
S’agissant précisément de "Gabon 9 Provinces", l’évènement connaîtra sa 2ème édition cette année.
A la demande du Président de la République, demande rejointe du reste par de nombreux élus nationaux et locaux, "Gabon 9 Provinces" devra désormais donner lieux à des distinctions des provinces par catégories et par genres. Un jury sera donc constitué afin de nous aider à décerner les récompenses.
Outre ces récompenses, les lauréats seront emmenés à se produire durant les différentes manifestations du 17 Août.
Afin de permettre une organisation mieux affinée et plus en phase avec les nouvelles orientations de ces célébrations, les dates seront réaménagées de sorte que la proclamation des lauréats se fasse le 16 Août au plus tard.
Pour rappel, "Gabon 9 Provinces" a pour but :
• de valoriser le patrimoine culturel matériel et immatériel de chaque province ;
• de promouvoir notre vivre-ensemble grâce à la diversité culturelle et artistique de notre pays ;
• de créer des opportunités de découvertes et d’affaires pour les acteurs culturels et le public ;
• de participer à dynamiser le secteur du tourisme culturel.
La 2ème édition de "Gabon 9 Provinces" sera marquée cette année par la célébration d’un évènement qui n’a pas pu se tenir l’an passé ; il s’agit de la Nuit des Masques.
S’il est indéniable que le Gabon accède à la souveraineté internationale le 17 Août 1960, il n’en demeure pas moins vrai qu’une vie sociale et culturelle a préexisté à cette indépendance. C’est donc pour célébrer ce Gabon immortel et profond que nous sortirons nos masques.
Les masques ont une vie. Ils ont un langage et leur sortie n’est jamais neutre.
La "Nuit des Masques" marquera donc le lancement des festivités de "Gabon 9 Provinces".
Au titre des célébrations internationales, nous retiendrons le Salon International du Livre de Libreville (SILAL) qui, cette année, se penchera sur les figures féminines dans la littérature gabonaise.
Nous noterons enfin la 2ème édition des Afro descendants, la 1ère s’étant tenue l’an passé, sous le haut patronage de Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA.
Voici décliné, Mesdames et Messieurs, le calendrier des grands évènements culturels que nous nous apprêtons à organiser cette année.
Dans les jours qui suivent, des comités d’organisation seront rendus publics. Il ne reste plus qu’à demander aux différents acteurs de se préparer à nous faire partager leurs talents et leurs savoir-faire, pour que vive la culture gabonaise.