Selon des sources habitant la ville de Makokou, un trafic illicite de carburant opéré entre l’unique station-service de Makokou, Total Gabon et des ressortissants étrangers notamment camerounais installés dans la commune, prive les usagers du circuit officiel de distribution de cette ressource.
Alors que la vente de carburant dans des bidons est interdite à travers le Gabon, à Makokou, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo, des ressortissants camerounais installés dans la ville font le commerce de cette ressource précieuse aux automobilistes. Une affaire bien organisée facilitée par les faveurs de l’unique station-service Total Gabon de la ville qui aurait conclu un ‘’deal’’, selon des sources averties résidant à Makokou, avec des sujets étrangers. En effet, une fois ravitaillée, les responsables de cette station service achemineraient selon les mêmes sources, le carburant vers ces revendeurs issus du circuit informel qui les revendent par la suite à 825 francs CFA le litre d’essence contre 575 francs CFA le litre de gasoil.
A Makokou, ce réseau a été démantelé et le fait que l’unique station station-service de la ville ne sert le carburant qu’une à deux fois par semaine suscite encore plus des interrogations sur la destination réelle du carburant fréquemment livré. La question est donc, comment ces derniers font-ils pour s’approvisionner ? La première hypothèse qui peut soutenir ce trafic, confirmée dans une ville enclavée comme Booué, peut être celle de l’existence des sociétés forestières dont les conducteurs de grumiers se livrent souvent à un business de carburant avec des sujets de tout genre qui permet de ravitailler en carburant des villes désenclavées comme celle de Makokou.
Mais cette hypothèse ne fait pas l’unanimité. Car, si un grumier doit vendre une partie de sa réserve de carburant dans un lieu comme Makokou, comment fera-t-il pour atteindre sa destination surtout que le voyage s’avère plus que pénible ? Ce trafic comporte de fait de nombreux risques surtout que d’après certains, le carburant vendu est mélangé avec d’autres substances donc, nuisible pour les moteurs de voiture. Comment alors y mettre fin ? Pour les consommateurs de cette ressource précieuse dans une ville comme Makokou, seule l’autorité peut rétablir l’ordre.