En discussion depuis quelques semaines avec les représentants du gouvernement, la Fesyrefaa pourrait bientôt obtenir gain de cause. L’institution d’une nouvelle prime spéciale et l’harmonisation des salaires au sein des régies financières se profilent à l’horizon.
Rien n’est encore acté, mais les discussions entamées depuis quelques semaines entre les représentants du gouvernement et la Fédération syndicale des régies financières et administrations assimilées (Fesyrefaa) sentent bon l’accord. Réclamant de meilleures conditions de vie et une véritable justice sociale au sein de leur secteur d’activités, les agents des régies financières seraient en passe de voir leurs revendications satisfaites. C’est en tout cas, l’objet du compte-rendu fait par le bureau fédéral à la base, à la faveur de l’assemblée générale du vendredi 2 février à Libreville.
Le porte-parole de l’organisation syndicale, Wilfried Erisco Mvou Ossialas, a notamment informé ses camarades de la mise en place d’une nouvelle prime, la Prime à la performance budgétaire (PPB). Celle-ci est effective depuis le 1er février. Elle remplace les anciennes : les «Fonds communs» et la Prime d’incitation à la performance (PIP). Ce nouveau système de paiement de primes, qui devra correspondre à la performance des agents au travail, a été calqué sur le modèle marocain. Des membres du bureau fédéral de la Fesyrefaa ont récemment effectué un voyage au royaume chérifien à l’initiative du gouvernement gabonais. «Il s’est agi d’un benchmarking», a expliqué le porte-parole du Fesyrefaa, qui s’est longuement défendu devant ses camarades de s’être laissé «acheter» à l’occasion de ce voyage.
Si la mise en place de la PPB «n’est pas un événement» selon la Fesyrefaa, celle-ci entre dans le cadre d’un processus visant à instaurer une véritable justice sociale au sein des régies financières. Les discussions en cours devraient également aboutir à la conception d’une nouvelle grille de paiement. Il s’agira d’harmoniser les salaires dans le secteur. «Il faut un peu de moral dans ce qui est fait actuellement», a estimé Wilfried Erisco Mvou Ossialas, avant de faire remarquer que «dans une même administration, il n’est pas rare de voir que deux agents, à grade égal et comptabilisant parfois le même nombre d’années, aient des salaires différents». Pour l’organisation syndicale, il est temps d’en finir avec «les écarts et les disparités».
La Fesyrefaa a finalement retiré sa menace de suspendre sa participation aux travaux de la commission chargée d’examiner son cahier des charges et répondre à ses revendications.
Tous les articles d'actualités
