Libéré jeudi 1er février, François Obiang a tenu à relater à la presse le récit de sa détention d’une semaine, cet après-midi du 2 février. Selon lui, la police judicaire le suspecte de vouloir former un groupe en vue d’un assaut à « Sans famille », la prison centrale de Libreville.
Interpellé le 26 janvier dans un quartier de Libreville, François Obiang a rejoint sa famille indemne. Il a avoué aux journalistes sa crainte de ne plus revoir les siens face aux cas de disparitions qui crispent le climat actuel dans le pays. Les agents en civile n’avaient présenté ni mandat, ni donné la raison de son arrestation.
« C’est moi François Obiang, allez dire au président Ping qu’on est en train de m’enlever », cria la victime de l’arrestation musclée. Proche de Jean Ping, il estime être encore en vie parce qu’il a hurlé cette phrase qui a attiré l’attention des passants. Il a pu lancer cet appel dans la rue au moment de son transfert dans un autre véhicule, le premier étant tombé en panne. Dès lors, les agents en civile l’ont encagoulé mais les passants ont pu être témoin de la scène.
Conduit hors de Libreville, dans un poste de la police judiciaire à Ntoum, une agglomération située à 45mn de la capitale, il dit avoir passé la nuit menotté dans une cellule en compagnie de quatre autres détenus. Ce sont ces derniers, une fois la cagoule retirée, qui lui ont indiqué le lieu dans lequel il se trouvait.
Au cours de cette garde-à-vue, un enquêteur lui pose des questions sur certains individus dont le chauffeur de Jean Ping. L’agent de police lui affirme à la fin de l’interrogatoire qu’il est soupçonné de vouloir mener une attaque contre la prison centrale de Libreville.