Inculpé en novembre dernier pour, entre autres, «corruption passive d’agent public étranger», de «blanchiment en bande organisée de corruption passive», de «faux et usage de faux», Maixent Accrombessi a été entendu mi-janvier à Paris par le juge Roger Le Loire, dans le cadre de l’instruction sur des mouvements financiers provenant du groupe équipementier français Marck. L’information a été révélée, mercredi 31 janvier, par La lettre du continent, qui précise que l’audition de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo s’est déroulée en présence d’Evelyne Diatta-Accrombessi, son épouse.
Ancienne responsable de la communication de Sylvia Bongo Ondimba, la promotrice de la chaîne panafricaine Edan, n’a pas été mise en examen dans cette affaire. L’épouse de l’ancien directeur de cabinet du président gabonais «a notamment été questionnée sur d’éventuelles opérations depuis les comptes de son mari vers la SCI Palimah, société française dont elle est la gérante et qui administre une propriété du couple à Tréméreuc, dans les Côtes-d’Armor, à l’ouest de la France».
Maixent Accrombessi, lui, est visé par cette affaire depuis plus de 12 ans, et cette dernière audition porterait désormais à trois le nombre de convocations auxquelles il a déféré. «Il lui est demandé de s’expliquer sur le versement par Marck, en 2005, de 300 000 euros sur les comptes de sa société CITP, basée au Gabon, et de deux millions d’euros reçus via sa société AIKM, immatriculée au Bénin, son pays d’origine», précise une source de La lettre du continent.