Alors que le recteur Jean-Bruno Boguikouma annonçait pour le lundi 29 janvier la reprise des cours à l’Université des sciences de la santé (USS), après un prétendu paiement des arriérés des primes du personnel ATOS, il n’en est finalement rien.
Les activités académiques au sein de l’USS ont amorcé ces dernières heures leur deuxième semaine de blocage. En cause : un mouvement d’humeur du personnel ATOS (administratifs, techniques, ouvriers et de service). Ils réclament le paiement de trois mois d’arriérés de leurs primes de rendement. Dans une interview au quotidien L’Union, vendredi 26 janvier, Jean-Bruno Boguikouma avait affirmé qu’«en dépit des contractions budgétaires, (l’établissement avait) pu remédier à cette situation grâce à des petits fonds générés par le laboratoire de bactériologie».
A quelques jours de l’annonce par le recteur de la reprise des cours à l’USS lundi 29 janvier, après le paiement des arriérés de primes réclamées, c’est toujours le statu quo au sein de cet établissement d’enseignement universitaire. Le portail qui avait été réouvert jeudi 25 janvier ne laisse toujours pas entrer les étudiants. Le personnel ATOS assure ne pas avoir été payé jusqu’à lors, au point qu’il en appelle désormais à l’intervention de Guy Bertrand Mapangou, le ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur.
Lors du dernier conseil d’administration, les responsables de l’USS n’avaient pas caché que leur établissement traversait depuis des années des difficultés financières, accentuées par la crise économique actuelle. Les ressources propres qui leur permettaient de payer les vacations, les salaires des agents de la main d’œuvre non permanente et de régler certaines charges ne leur permettraient plus de payer les primes. Les frais d’inscription et d’écolage des étudiants (210,8 millions de francs CFA en 2017) ne serviront pas à sortir l’université de sa mauvaise passe, alors que ses dettes sont évaluées à plus de 600 millions de francs.
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