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Ultimatum de Jean Ping : L’étau se resserre autour du chef de la « Résistance »
Publié le mardi 30 janvier 2018  |  Gaboneco
Gabon
© Autre presse par DR
Gabon : entre Ali Bongo Ondimba et Jean Ping, le bras de fer judiciaire continue
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Après plusieurs promesses foirées depuis août 2016, l’opposant avait annoncé en décembre dernier, son installation au palais présidentiel pour cette fin de janvier 2018. Non sans rassurer que cette fois serait la bonne, car il est le seul disposé à entendre les sons de cloche. Va-t-il réellement s’emparer, enfin du pouvoir, ou est-ce au contraire, une annonce de plus, sans lendemain comme c’est désormais la tradition ?

A cette question, les réponses sont multiples et divergentes. Pour les plus illusionnés qui continuent de croire vainement au carnet d’adresses de l’ancien diplomate, c’est enfin l’occasion tant rêvée, celle de voir Jean Ping se hisser au trône présidentiel au détriment de son rival, Ali Bongo qu’il enverra paître sans ménagement. Pour d’autres, il s’agit d’un coup d’éclat de plus de l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine qui, pour exister, doit multiplier déclarations et autres annonces démagogiques, alors que son ancien beau-frère, Ali Bongo, devenu ennemi politique, lui reste le maître du jeu incontesté à Libreville.

Il voyage et prend part aux sommets et autres rencontres internationales en tant que président du Gabon. Il séquestre, et au besoin, met en quarantaine tous les soutiens de l’opposants qui osent l’enquiquiner. L’opposition crie parfois aux arrestations arbitraires, mais lui trace son sillon avec son gouvernement. Comme pour clamer ostentatoirement : « laisser nous avancer, la présidentielle est désormais derrière nous ».

Quand on récuse l’évidence…
D’août 2016 à janvier 2018, les promesses de prise de pouvoir ont déjà été si nombreuses que personne n’ose aujourd’hui les recenser. Ce d’autant plus qu’elles sont distillées à chaque meeting, chaque prise de parole de Jean Ping, qui en a presque fait un motif de « Résistance », mais d’existence politique aussi. Pourtant, Jean Ping sait qu’un an après la dernière présidentielle, une prise de pouvoir par la force est presqu’improbable et pourrait d’ailleurs être interprétée comme un coup d’Etat.

En effet, lâché par une communauté internationale divisée sur le dossier postélectoral gabonais, accablé par l’Union africaine qui a refusé de prendre son mémorandum sur la crise politique gabonaise au 5e sommet Union africaine-Union européenne à Abidjan en Côte d’Ivoire, Jean Ping, manifestement ne sait plus où donner de la tête pour venir à bout de son ancien beau-frère, qu’il qualifie d’usurpateur. Ne lui reste, pour tout recours que la galvanisation de la « Résistance » politique contre son rival. Une « Résistance » en perte de vitesse tant la plupart des soutiens de l’opposant qui lui juraient jusque-là fidélité absolue, passent, les uns après les autres dans le camp adverse et l’appellent à mettre un peu d’eau dans son vin en s’asseyant avec Ali Bongo pour une sortie de crise.

L’ultimatum de la fin
Après avoir nourri l’espoir, pendant plus d’un an, de ses partisans sur sa prise de pouvoir, Jean Ping qui polarise désormais tous les regards à quelques jours de la fin de ce mois de janvier, se retrouve dos au mur. Car cette fois, l’enjeu est d’autant plus crucial qu’il y va aussi de sa crédibilité, mais aussi de sa survie politique en tant que leader de la coalition de l’opposition. Laquelle prend de l’eau depuis quelques temps. Et de l’eau, elle en prendra d’avantage, si Jean Ping échouait à prendre le pouvoir cette fin de mois. Le piège de la démagogie politique se referme ainsi peu à peu sur le natif d’Omboué, désormais au pied du mur, à moins qu’il ait réellement entendu les sons de cloches comme il s’en vante.

Leno KOLEBA
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