Tchibanga – Les coopératives agricoles de la Nyanga (sud) engagées dans le projet agricole « Graine » lanceront la récolte de leur manioc dans deux mois, selon des informations recueillies sur place par un reporter de Gabonactu.com
Dans la Nyanga, quatre coopératives (Eden dvara,, Moutsige, Vie et Forêt) possèdent des plantations de manioc de 15 hectares. La Coopérative agricole Ponzi-na Douabi quant à elle a cultivé 20 hectares.
Selon les prévisions du Directeur provincial du programme Graine dans la province de la Ngounié et de la Nianga, Phillip Xavier Moussavou, chaque plantation de 15 hectares pourrait générer 90 tonnes de manioc. Celle de 20 pourrait produire jusqu’à 140 tonnes.
« Pour un premier essai, c’est un coup de maître », a estimé M. Moussavou par ailleurs heureux de constater que Graine a apporté dans la province un nouveau mode du « vivre ensemble » et surtout un nouveau « business agricole » dans les deux provinces dont il a la charge.
En effet, chaque coopérative emploi environ 20 personnes et détient un titre foncier qui peut lui permettre de négocier des prêts d’investissement ou autres avantages pour son développement.
Selon M. Moussavou, les activités du projet Graine dans ces deux provinces ont été facilitées par l’annulation par l’Etat des crédits de démarrage accordés aux coopératives. La décision avait été prise lors des assises de l’agriculture tenues dans la capitale.
Les producteurs de la Nyanga rêvent d’écouler leur production vers le marché de Libreville au prix de 5 000 FCFA le sachet de manioc de 40 Kg.
« On veut avoir un impact sur les produits issus de nos plantations. Les populations doivent avoir un manioc qui coûte moins chère », a soutenu la présidente de la coopérative Moutsige, Hortense Ignonga.
Dans la perspective du lancement de la production, Mme Ignoga a cependant révélé que le transport du manioc de la plantation vers les grands centres de consommation pourrait poser des difficultés. Elle a également évoqué le cas des éléphants qui dévastent les plantations au point de décourager certains membres des coopératives.