D'après le chef de l'Etat nigérien Mahamadou Issoufou, qui accordait une interview à la presse, lors du sommet de l'Union africaine (UA) qui s'achève ce jour à Addis-Abeba, en Ethiopie, le nouveau président en exercice de l’Union africaine, Paul Kagame, a convoqué une réunion extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement du continent, à Kigali, au Rwanda, le 21 mars 2018, en vue du lancement officiel de la zone de libre-échange continentale (ZLEC).
Pour le président nigérien, le lancement de cette zone démontre la volonté des pays africains d’aller vers une intégration réussie et de mettre en commun les efforts pour l’aboutissement des projets communautaires.
«Pour échanger, il faut des produits ; donc pour cela il faut qu’on lève les obstacles qui entravent le commerce entre les Etats du continent», confie le président nigérien à la presse.
La faiblesse du réseau d’infrastructures sur le continent, constitue l’un des grands obstacles au développement du commerce intra-africain, aux investissements ainsi qu’au développement du secteur privé.
Selon les conclusions de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), la ZLEC devrait permettre une hausse de 52% du commerce intra-africain, d'ici 2022, soit 35 milliards de dollars.
Cependant, il faut mettre en œuvre des mesures pour améliorer les infrastructures liées au commerce et harmoniser et alléger les procédures douanières et réduire les coûts de transit et autres coûts des échanges.
La création de la zone de libre-échange continentale a été décidée en 2012, par l’Union africaine. Son démarrage était prévu pour octobre 2017.