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Tortures à la Prison centrale : L’appel de la Société civile aux magistrats
Publié le lundi 29 janvier 2018  |  Gabon Review
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© Gabon News par DR
Les leaders de la société civile dénoncent la partialité de la justice gabonaise et en appel aux magistrats pour remettre de l’ordre dans ce secteur.
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Face à la dégradation de l’état de santé de certains détenus, notamment ceux emprisonnés à la suite des événements du 31 août 2016, suite actes de tortures et aux sévices corporels qu’ils endurent, la société civile gabonaise a lancé le 26 janvier un appel à destination des magistrats, afin qu’ils restaurent la justice dans le pays.

Dans la matinée du 26 janvier 2018, le doyen des juges du tribunal de Libreville a auditionné l’ancien député de Bolossovile, Bertrand Zibi Abéghé, qui a confirmé avoir subi la torture et des sévices corporels à la Maison d’arrêt de Libreville.

Dans la même journée, les membres de la société civile se sont également fait entendre. A l’occasion d’une rencontre avec la presse à Libreville, Marc Ona, Georges Paga, Georges Bruno Ngoussi et leurs camarades ont appelé les magistrats à restaurer la justice gabonaise en proie à de nombreuses «injustices».

En effet, détenus à la prison centrale de Libreville, Bertrand Nzibi, Pascal Oyougou, Landry Washington et plusieurs détenus subissent, à en croire le premier cité, des actes de tortures. Raison pour laquelle ces leaders de la société civile ont décidé de dénoncer avec véhémence «ces actes qui n’honorent pas l’Etat de droit au Gabon».

Indignés par ces horreurs, ces membres de la société civile les considérent comme une nouvelle preuve flagrante des violations des droits humains dans le pays. D’où le message aux magistrats. «Il faut que le corps des magistrats se batte pour restaurer la justice dans notre pays. Ceux des magistrats qui estiment que certains juges ne font pas leur travail, que certains juges sont considérés comme des soldats du pouvoir, je pense que ceux-là peuvent dénoncer des choses», a déclaré Marc Ona Essangui, estimant également que face à la crise de confiance entre la justice gabonaise et le peuple, les magistrats devraient mener des actions fortes pour libérer la justice.
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