Tout au long de la semaine en cours, une pluie torrentielle et ininterrompue s’est abattue sur la ville de Moanda et ses environs, causant d’importants dégâts dus aux inondations dans cette ville du sud-est du Gabon où plusieurs dizaines de familles ont dû fuir leurs demeures. Face à ce désarroi, Sylvia Bongo, en compagnie de Guy Bertrand Mapangou, ministre de l’Intérieur, s’est rendue sur les lieux leur apporter son aide.
Selon une estimation du service des Affaires sociales de la ville, une cinquantaine de familles a brutalement rompu avec son quotidien depuis mardi 15 avril dernier. En effet, à Moanda, dans la province du Haut-Ogooué, plusieurs habitations ont été évacuées en raison d’une importante inondation survenue après une succession de fortes pluies ininterrompues tout au long des deux premiers jours de la semaine qui s’achève.
Plusieurs femmes et enfants ont donc été redirigés vers les locaux du lycée technique de Moanda et dans la salle polyvalente de cette ville, avec le soutien des volontaires de la Croix-Rouge gabonaise en attendant de voir leur situation se rétablir dans les toutes prochaines semaines. Dans l’objectif de leur venir en aide à leur tour, Sylvia Bongo, en compagnie du ministre de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou, ont effectué un déplacement précipité dans la commune sinistrée, le jeudi 17 avril 2014, pour constater de visu les dégâts occasionnés après le passage des pluies, notamment dans les quartiers de Belle-Vue ou au Carrefour des douanes.
A Moanda, la première dame du Gabon a mis sur la table 75 millions de francs CFA pour permettre la réhabilitation des habitations endommagées et l’indemnisation des populations sinistrées. Si la somme, confiée à la gestion des principales autorités de la province et de la commune, a été accueillie avec liesse par ses bénéficiaires, le ministre de l’Intérieur a tout de même souhaité recadrer les choses, afin de limiter les interprétations donnée à ce geste d’assistance : «Ces fonds vont être gérés par le gouverneur, le préfet, le maire, le président de l’assemblée (communale) et les chefs des quartiers qui ont été touchés. Et j’ajoute que (…) mes services étaient déjà là pour évaluer le nombre de personnes. Alors, ceci n’est pas politique. Ce n’est par de l’argent pour faire la politique.»
A deux ans de l’élection présidentielle que de nombreux Gabonais disent attendre impatiemment, voire avec une certaine détermination, la précision semblait nécessaire, a jugé Guy Bertrand Mapangou qui, par la suite, en compagnie de Sylvia Bongo ont présidé une réunion avec les différents responsables de la province, en vue de mettre sur pied une commission chargée de gérer la situation et partager équitablement le don de la première dame.