Au Gabon, depuis plus d'une semaine, l'université des sciences de la santé qui forme médecins et sages-femmes est bloquée par le personnel administratif qui réclame deux trimestres de primes impayées. Les étudiants n'ont plus cours. Mais surtout, cette université abrite tous les laboratoires de référence du pays. Résultat, il n’y a plus de dépôts et de retraits d'analyses médicales. Les malades les plus lourdement touchés sont les personnes vivant avec le sida.
Assis à l’entrée des bureaux du recteur, les grévistes sont intransigeants : « On est passé à la vitesse supérieure parce qu’on n’avait personne devant nous qui venait nous dire : qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi vous faites ça ? On ne veut pas faire souffrir les malades, mais on a besoin de notre argent ».
Pour obliger l’administration à payer les deux trimestres d’arriérés de primes, les grévistes ont cadenassé les entrées principales du complexe universitaire. Ils ont aussi enchaîné les portes d’accès au plus grand laboratoire du pays. Même l’unique laboratoire national dédié aux personnes vivant avec le Sida n’est pas épargné : « Nous sommes très conscients des conséquences qui sont déjà énormes ».... suite de l'article sur RFI