C’est ce qui ressort de la présentation de l’édition 2018 des Perspectives économiques africaines (PEA 2018) réalisée par la Banque africaine de développement (BAD). Elle a également relevé les difficultés rencontrées de l’économie gabonaise, indiquant que le taux de croissance du pays ne devrait pas dépasser 1 % en 2017, malgré de nombreuses initiatives entreprises pour faire face à la crise économique en cours.
Pour l’institution financière, cette situation est consécutive à la crise pétrolière mondiale, caractérisée par la chute du cours du pétrole. Le Gabon a enregistré des pertes de recettes qui ont négativement affecté les finances de l’État, le secteur financier et le secteur productif. Malgré l’effort entrepris par le gouvernement, notamment avec la mise en oeuvre d’un Plan de relance économique (PRE), l’État a accumulé d’importants déficits budgétaires, dans l’optique de faire face à une masse salariale importante (près de 40 % du budget), et soutenir le programme d’investissement associé à la vision d’émergence souhaité par le Chef de l’Etat Ali Bongo.
Par ailleurs, il faut également ajouter à toutes ces difficultés, l’accumulation d’arriérés, la baisse des investissements publics, qui a eu une incidence sur la croissance économique, la création d’emploi et dans le secteur non pétrolier. Par ailleurs, la balance des paiements est déficitaire et les réserves de l’État auprès de la Banque centrale se sont fortement amoindries, une véritable douche froide alors que le gouvernement annonçait des perspectives économique en deçà.