Ayant repris le site de Makouké, la plus vielle plantation d’huile de palme au Gabon, Olam relève le défi de la préservation de l’environnement à travers l’identification de plusieurs zones tampons extraites de la surface totale de sa plantation.
Sur le site de Makouké, propriété de Siat avant Olam, Agro-Gabon avait planté dès 1981 des palmiers à huile sans respecter les normes environnementales. Selon Hubert Samba, assistant HVC à Olam palm Gabon (OPG), ces normes n’étaient pas de mises à cette époque.
La donne ayant changé aujourd’hui, Olam a l’obligation de s’arrimer. Pour ce faire, l’entreprise a créé des zones tampons dites Hautes valeurs de conservation (HVC) dans ses 5 700 ha. « Elles sont différentes des sites d’Olam où ces zones ont été identifiées dans la forêt verte. Ici, on a créé ces zones avec des palmiers pour protéger les zones sensibles. Donc, on rattrape les erreurs du passé », a-t-il expliqué.
Ces palmiers qui servent d’HVC, ont été plantés par Agro-Gabon vers 1981 et sont désormais utilisés comme des arbres. Identifiés avec des peintures rouges, ils protègent, entre autres, les rivières et marécages qui sont en dessous. « Ces zones tampons ne seront jamais exploitées pour la protection de l’environnement », soutient Hubert Samba. Olam est soumis à un plan RSPO, l’organisation internationale pour la production d’une huile de palme respectant les normes environnementales et sociales.
Sur ce site, Olam peut atteindre 60 ou 70 tonnes par jour. « Mais aujourd’hui, nous sommes à une production de 22 tonnes par jour. Nous avons encore beaucoup à faire dans ce sens », souligne Henry Dusmin, manager régional OPG. Sur les 5 700 ha, seuls 1 500 ha sont arrivés à maturité et Olam palm Gabon compte étendre cette superficie jusqu’à 8 000 ha.
L’entreprise a procédé à une replantation en utilisant deux variétés, « palm élite qui est produite au Bénin et univanish qui est produite en Malaisie », explique Cyrile Oyono, assistant en plantation. « Le sol de Makouké est, d’après les experts, riche naturellement. Donc, qu’on vienne planter après 25 ans sur les mêmes parcelles ne cause aucun problème, aucun déficit au niveau des éléments nutritifs du sol », précise-t-il.
« Notre objectif c’est d’abord la production pour que la société vive et se fasse de l’argent », indique Henry Dusmin. Pour l’heure, sur le site de Makouké, Olam fait juste dans la récole et envoie à l’usine de Kango pour la transformation, les outils acquis sur le site étant devenus obsolètes.
Sur le plan social, les populations de Makouké reçoivent de l’électricité, des consultations médicales gratuitement et de l’embauche prioritaire pour les fils et filles de villages impactés.