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Réserves de change en zone CEMAC: l’espoir pourrait venir de la République du Congo
Publié le jeudi 18 janvier 2018  |  Agence Ecofin
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© Jeune Afrique par DR
Le Siège de la CEMAC à Bangui
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De bonnes nouvelles en provenance de la République du Congo, pourraient être le souffle supplémentaire dont a besoin la Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC), qui fait face à de gros défis de réserves de change. Le pays a annoncé que sa production pétrolière augmentera à 300 000 barils par jour.

Cette augmentation de production, couplée à la tendance haussière que connait le prix de cette matière première, annonce une amélioration de la position extérieure du Congo et partant, celle de la sous-région dans son ensemble. Avec la baisse des prix du pétrole survenue vers la fin 2014, la CEMAC a vu ses réserves chuter, plombées par une politique de décaissements faciles de la BEAC au profit d'une économie qui ne produisait pas assez de revenus d'exportations.

Au 30 octobre 2017, c'est le Cameroun, avec près de 1369 milliards de FCFA de réserves de change, qui supportait encore la position extérieure de la CEMAC. Une position rendue possible grâce au programme économique signé avec le FMI. Dans la sous-région, d'autres pays, notamment le Tchad et le Gabon, ont eux aussi signé des accords avec le Fonds Monétaire International, mais leurs apports restent faibles.

Reste toutefois une petite réserve concernant l'information sur la production pétrolière congolaise : on n’a pas de vision claire sur la manière dont sera répartie la cagnotte entre les opérateurs et le pays. Aussi, bien que le prix du baril soit autour de 70 $ en ce début d'année, Moody's estime que sur le moyen terme, on ne devrait dépasser les 60$. Enfin, selon certains analystes, les véhicules hybrides gagnent du terrain et surtout les ménages américains continuent de réduire leur consommation en carburants.

De près de 8749 milliards de FCFA à leur plus haut niveau en 2012, les avoirs extérieurs nets du système monétaire de la CEMAC (qui incluent ceux de la banque centrale, des pays et des banques) ont chuté drastiquement, pour atteindre 1920 milliards de FCFA à la fin du mois d’octobre 2017. Une situation périlleuse pour une sous-région qui importe 70% de ses services et produits manufacturés.

Idriss Linge
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