2018 a indiqué le Premier Ministre, sera pour le Gouvernement une année de concrétisation et de cohésion multiforme retrouvée.
Quelques jours après la présentation des vœux au Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba et son épouse Sylvia, le tour est revenu ce jour au Premier Ministre Emmanuel Issoze Ngondet et son épouse Béatrice de recevoir du gouvernement, de l’administration publique et privée, des forces de défense et de sécurité les vœux de cette année 2018. Les différentes interventions, du Ministre d’Etat, Paul Biyoghe Mba en charge de la Famille, de la Protection Sociale et de la Solidarité et du Secrétaire Général du Gouvernement, Ali Akbar Onanga Y’Obegue ont permis non seulement de retracer les actions de l’année dernière mais surtout de fixer les nouvelles perspectives pour cette année.
Une occasion donnée pour le Chef du Gouvernement, qui dans sa réponse, a indiqué que 2018 sera pour le Gouvernement une année de concrétisation et de cohésion multiforme retrouvée.
Pour Paul Biyoghé Mba ‘’ 2017 qui vient de s’achever, a été pour vous une année d’un côté rude et ardue, de l’autre pleine et riche, mais en définitive une année réussie’’. Trois raisons amènent l’orateur à définir l’année écoulée. Sur le plan politique, l’intervenant pointe un regard sur la réussite selon lui des assises du Dialogue national.
Sur le plan économique, le Plan de Relance Economique (PRE) n’est pas resté en marge ‘’ Ce PRE est fiable et son champ d’action est large : infrastructures de toute nature, industrie, forêt, environnement, eau, électricité, agriculture, mine PME, PMI, Commerces, services, technologies de la communication’’ a souligné le membre du Gouvernement.
Le social (la santé, l’école, les prestations familiales et sociales, le SAMU social, le sport…) qui prend une place importante dans l’action du Gouvernement mérite une attention particulière. Pour l’orateur tout ce qui vient d’être énumérés mérite d’être consolidé, amélioré et amplifié. C’est pourquoi pour 2018 Paul Biyoghe Mba pense que ‘’ l’action du Gouvernement mettra un accent particulier principalement sur la bonne exécution des treize projets tirés du message à la Nation’’.
Le Secrétaire Général du Gouvernement, Ali Akbar Onanga Y’Obegue a au nom de l’administration, les forces de sécurité et de défense relevé que ‘’ 2018 sera placée sous le sceau de la poursuite des trois grands chantiers de la relance de notre économie.’’ Une attention sera orientée selon l’orateur vers le retour de l’équilibre des finances publiques, l’accélération du processus de diversification de l’économie et la réduction de la pauvreté et de l’exclusion non sans oublier de mentionner les recommandations du Dialogue Politique et l’organisation des élections législatives.
S’il reconnait, à la vérité, la présence des signaux positifs à l’horizon de la fin de l’année 2017 ‘’ notamment à l’approbation, le 21 décembre dernier d’un nouveau décaissement au titre de mécanisme élargie de crédit conclu avec le FMI’’ l’orateur suggère que pour 2018 des défis importants doivent être relevés pour sortir du pays définitivement de cette zone de turbulence. Il s’agit de poursuivre la réduction des dépenses publiques notamment les dépenses salariales, de mobiliser davantage les recettes hors pétrole de traiter de manière vigoureuse la problématique des arriérés dues aux entreprises, d’améliorer les efforts en faveur du cadre des affaires.
L’implication de l’ensemble des acteurs de la décision publique dans la mise en œuvre du Plan de Relance économique est un gage d’efficacité ‘’ l’idée ici est de promouvoir des méthodes de travail simples et participatives’’ a mentionné le Secrétaire Général du Gouvernement. On note que les activités normatives du Gouvernement se résument comme suit 154 textes publiés au Journal Officiel, dont 14 lois, 9 ordonnances, 64 décrets et 67 arrêtés.
Suite aux orientations contenues dans le discours à la nation du Président de la République, le Secrétaire général du Gouvernement appelle les gestionnaires publics de se montrer ingénieux, pragmatiques et efficaces ‘’ c’est pour cette raison également que nous rappelons ici l’importance pour chaque partie prenante concernée par la mise en œuvre de ces projets, chaque administration, chaque gestionnaire public, de jouer rigoureusement sa partition en toute responsabilité afin d’être à la hauteur de la confiance placée en lui par son excellence monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat’’ a-t-il signifié.
La question des grèves qui paralysent l’administration, l’orateur a indiqué qu’une profonde réflexion doit être menée par le gouvernement.
En réponse, le Premier Ministre a rappelé les défis de l’année 2017 et que pour cette année, 2018, en l’occurrence il s’agira de la concrétisation et de la cohésion multiforme retrouvée.
Pour lui, ‘’2018 verra ainsi se poursuivre le règlement de notre dette intérieure de sorte à aider les entreprises, en particulier les PME–PMI, à se réinscrire dans une dynamique de croissance, mais également de confiance dans leurs échanges avec l’Etat.
Par ailleurs, 2018 constituera pour les collectivités locales, un grand pas vers l’effectivité de la décentralisation. Ce sera également l’occasion de redonner aux responsables locaux, notamment les Maires et les Présidents des Conseils Départementaux, toute la place qui leur est due dans l’accomplissement au quotidien de leurs tâches au service de la proximité citoyenne.
La porte de sortie de crise passe par ce changement radical de logiciel, c'est-à-dire, par l’abandon de ce qui obère nos réelles capacités à concevoir, tous ensemble, des politiques publiques portées vers le bien être des gabonaises et des gabonais.
La politique publique ne doit plus être la seule affaire des commettants qui délèguent, mais aussi celle des citoyens qui décident.
La mise en place du Fonds d’Initiatives Départementales est la réponse la plus éloquente à cet engagement pour une politique de proximité. 2018 sera assurément une année importante pour nos forces de sécurité et de défense. Je tiens ici, en cet instant solennel, à saluer l’action de nos vaillants soldats aussi bien sur notre sol que sur les théâtres de crise et de conflits à l’extérieur, au cours de l’année 2017’’.