Selon le bureau régional de l'Afrique centrale de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), de nombreux écosystèmes, en particulier les oiseaux frugivores, les primates et les antilopes sont d'importants ''jardiniers" de graines. La disparition totale de ces cheptels ou leur disparition locale pourrait engendrer des changements profonds sur la composition et le fonctionnement de l'écosystème forestier, avec des effets en cascade qui peuvent entraîner des modifications irréversibles sur les processus écologiques.
Les travaux de terrain ont démontré que le déclin des arbres à grandes graines comme le moabi, le douka, l'andok, dispersées par les animaux les plus chassés dans la sous-région, entraînerait systématiquement des pertes de stocks de carbone pouvant aller de 2 à 12%. Cependant, la façon dont les populations de gibier réagissent au prélèvement peut varier considérablement, en fonction de leur biologie et de leur écologie.
Les espèces à taux de reproduction élevé, comme les nombreux rongeurs, tendent à être plus résistantes à la chasse, alors que les espèces de plus grande taille dont les taux de reproduction sont plus faibles peuvent disparaître localement.