Sogatra : Le comité d’accueil du nouveau DG sur pied

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Publié le mercredi 17 janvier 2018 | Gabon Review

Nommé il y a moins d’une semaine, le nouveau directeur général de la Société gabonaise de transport (Sogatra) est déjà attendu sur le domaine des actes, alors que l’un des syndicats maison, le Synatra, dénonce des irrégularités diverses au sein de l’entreprise publique.

Le comité d’accueil d’Alphonse Oyabi-Gnala est en place depuis quelques jours. Nommé le 10 janvier en remplacement de Patrick Assélé, le nouveau DG de Sogatra est attendu au pied du mur. Récemment, à la faveur d’une assemblée générale à Owendo, le Syndicat national des transports (Synatra) l’a informé de ce qui l’attend. Il lui est déjà demandé de faire une autopsie de la structure empêtrée depuis plusieurs mois dans une crise financière quand son personnel ne cesse de grandir en nombre.

«Les effectifs sont passés de 1066 agents en 2013 à près de 1087 agents en 2016», a rapporté Rodrigue Tsanga, le porte-parole du Synatra, pointant «une explosion de l’organigramme» de la société depuis 2015. Le syndicat a dénoncé des «embauches directs en CDI», souvent effectués sur la seule base du relationnel ou de la parenté. Le Synatra compte 162 embauches en CDI (contrat à durée indéterminée) quand, dans la même société, 100 agents en CDD (contrat à durée déterminée) attendent depuis plus de deux ans d’être intégrés.

Si le Synatra attend du nouveau patron de la Sogatra qu’il fasse l’audit de la boîte dès son entrée en fonction, c’est parce qu’«aucun conseil d’administration ne s’est tenu depuis deux ans au sein de la Sogatra». Or, il y a urgence, a-t-il assuré. Les agents espèrent comprendre avec Alphonse Oyabi-Gnala ce qui plombe la société depuis des années, où va l’argent des subventions de l’Etat et voir ce qu’il y a lieu de faire pour faire redécoller l’entreprise.

Au plus fort de la crise, les agents de la Sogratra se sont scindés en deux syndicats, en plus du groupe de ceux qui ne croyaient ni en la bonne foi du Synatra ni en celle du Sycotec. Les deux organisations s’accusent mutuellement de «prendre en otage les agents» et de faire le jeu, soit de l’opposition qui gagne à voir le climat social se tendre davantage, soit celui de la direction générale qui minimiserait les difficultés de la société. Alphonse Oyabi-Gnala aura fort à faire.

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