En lançant officiellement, le dimanche 14 janvier, sa nouvelle grille des programmes, la première chaîne du Groupe Gabon Télévisions espère reconquérir des téléspectateurs s’étant détournés ces dernières années des médias de l’audiovisuel public.
Aussitôt nommés, les responsables du Groupe Gabon Télévisions veulent aller vite. Ils ont présenté, samedi 13 janvier, la nouvelle grille des programmes de «Gabon 1ère», l’ex-RTG 1, dont le lancement officiel est annoncé pour ce 15 janvier. Il s’agit, en réalité, d’«une grille de rampe», «une balle d’essai», qui devrait permettre à la chaîne de télévision publique de tester la popularité de plusieurs émissions, y compris celles ayant été reconduites. A l’instar du «Grand Mbandja», un des talk show phare du média, diffusé au quotidien en fin d’après-midi. Cette grille devrait durer 6 mois, a annoncé Arcad Mbanangoye, le directeur général adjoint 2, chargé des programmes et de la production.
A travers cette nouvelle grille, Gabon Télévisions tente de reconquérir les téléspectateurs de la première heure de l’ancienne RTG 1, tout en répondant aux attentes de la nouvelle génération. Tout au long des 6 prochains mois, il leur sera donc offert «une grille des programmes axée sur la pluralité des opinions et des cultes, qui intégrera les nouvelles techniques de l’information et de la communication», a indiqué Arcade Mbanangoye, appuyé par Jean-Lié Massala, qui a assuré que «toutes les sensibilités passeront sur la télévision gabonaise publique». Une instruction du président de la République et du ministère d’Etat en charge de la Communication, a souligné le nouveau directeur général.
Si les concepts d’émissions ont été améliorés, que l’on dit désormais plus proches de la société et du quotidien des Gabonais, le modèle économique de «Gabon 1ère», comme toutes les chaînes du Groupe, lui aussi, amorce un changement que le nouveau DG, un manageur, veut radical. Alors que «le journal télévisé est un des seuls programmes vendus» par la chaîne dont les difficultés sont nombreuses et de divers ordres, la nouvelle équipe dirigeante entend répondre aux «coûts de structures élevés» par l’offre de partenariats avec des entités privées. La production de la plupart des émissions se fera, par exemple, grâce aux apports extérieurs, sous la base de contrats avec des maisons de production. Les dirigeants ont l’ambition de répondre à l’exigence de qualité due aux téléspectateurs.
En attendant, peu a été fait pour améliorer les conditions de travail des agents. Jean-Lié Massala doute d’ailleurs que la redevance audiovisuelle et cinématographique (Rac) instituée par le gouvernement, en soutien aux médias publics, soit suffisante pour régler les nombreux problèmes du groupe. Après une visite des locaux, le nouveau DG a déploré «la situation de marasme» dans laquelle officient les agents du Groupe Gabon Télévisions, particulièrement ceux de la maison Georges Rawiri. Espérons que la nouvelle grille des programmes qui sera proposée aux téléspectateurs trouvera leur assentiment et permettra de susciter l’intérêt des annonceurs. Le Groupe en a vraiment besoin.