L'opposant gabonais Jean Ping a été convoqué vendredi comme témoin par la justice concernant une enquête sur un opposant arrêté en septembre à Libreville, a-t-on appris auprès de son porte-parole, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi.
Jean Ping a été convoqué par le juge d'instruction à se présenter le 17 janvier, selon M. Ntoutoume Ayi.
Il doit s'expliquer après avoir été "abondamment cité" par l'opposant Pascal Eyougou, inculpé en septembre pour "complot contre l'autorité de l'Etat" et emprisonné depuis, selon la convocation.
Elle précise que M. Ping doit "rester à la disposition de la justice pour l'évolution de l'instruction en cours".
Jean Ping avait prévu de voyager samedi, selon son entourage. Mais une note de demande d'interdiction de sortie du territoire circulait vendredi sur les réseaux sociaux gabonais, invoquant le fait qu'il doive rester à la disposition du juge pour les besoins de l'enquête. Ce document n'a pu être authentifié par l'AFP.
Le porte-parole de Jean Ping a cependant déclaré à l'AFP que ce dernier voyagerait bien samedi, soulignant qu'il serait de retour pour sa convocation.
En septembre, l'opposant Pascal Eyougou avait été arrêté après qu'un "plan de déstabilisation" du Gabon a été découvert, à la suite d'une perquisition chez lui et après l'interception de conversations par messagerie téléphonique, avait indiqué à l'époque à l'AFP le procureur de la République Steeve Ndong Essame.
Mardi, une plateforme de la société civile gabonaise a lancé un comité "pour la libération des prisonniers politiques et personnes kidnappées", après avoir établi une liste de 29 personnes qu'elle estime être détenues pour raisons politiques. Parmi celles-ci figure l'opposant Pascal Eyougou.
Le Gabon, qui vient d'adopter une nouvelle Constitution mercredi, se prépare à des élections législatives qui doivent se tenir avant fin avril, selon le gouvernement. Prévues initialement en décembre 2016, elles ont été reportées deux fois.