Plusieurs mois après leur mise en détention dans le cadre de l’Opération mamba, les présumés auteurs des détournements d’argent public pourraient bientôt passés à la barre. Une Cour criminelle spéciale a récemment été mise en place à cet effet.
La longue détention préventive des hauts cadres de l’administration publique accusés de détournement de deniers publics devrait pouvoir s’arrêter dans les semaines qui viennent. C’est du moins ce qu’il semble après la récente mise en place de la Cour criminelle spéciale. Celle-ci, informe le quotidien L’Union, vendredi 12 janvier, s’intéressera particulièrement aux personnes interpelées dans le cadre de l’Opération Mamba.
«Cette institution judiciaire a vocation à juger les fonctionnaires les fonctionnaires ou agents de l’Etat ou des collectivités publiques, et leurs complices soupçonnés de détournements ou soustractions des deniers publics ou privés supérieurs à 250 000 francs», précise L’Union.
Un an après le lancement de cette opération qui ambitionnait d’assainir les finances publiques et de lutter contre la corruption, l’on s’achemine donc vraisemblablement vers son épilogue. Certains doutent toutefois que tous les auteurs de malversations financières tapis au sein de la haute administration publique et ceux à la tête de grandes entreprises privées n’ont pas été appréhendés. La nouvelle Cour criminelle spéciale a déjà du travail, avec les procès des présumés Magloire Ngambia, Etienne Dieudonné Ngoubou, Paul Mapessi, Blaise Wada, Grégoire Bayima, Landry Patrick Oyaya, Léon Ndong Nteme et d’autres déjà en détention à la prison centrale de Libreville.