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Climat politique : Un comité pour la libération des prisonniers politiques
Publié le vendredi 12 janvier 2018  |  Gabon Nouvelle Vision
Georges
© Autre presse par DR
Georges Mpaga, président du Réseau des Organisations Libres de la Société civile pour la Bonne Gouvernance au Gabon (ROLBG)
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Au cours d’une conférence de presse, le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon a décidé de mettre en place un comité pour la libération des prisonniers politiques.

Le gouvernement par la voie de son porte-parole avait estimé qu’il n’y a pas de prisonniers politiques au Gabon. Pourtant, certains membres de l’opposition et de la société civile sont convaincus qu’il en existe bel et bien. A l’instar du ROLBG, qui estime que ces emprisonnements sont des violations de droits de l’Homme « qui ternissent davantage l’image du Gabon ». Pour y mettre un terme, le ROLBG a décidé de créer un comité qui s’en chargerait.

« Cela fait 15 mois déjà, après l’élection présidentielle contestée d’août 2016, que le Gabon fait face à une dégradation de la situation des droits de l’Homme caractérisée par la répression systématique des rassemblements, arrestation, détention arbitraire fondées sur des procès expéditifs », soutient Georges Mpaga président de ROLBG.

Selon lui, plusieurs membres de la coalition et de la société civile, ainsi que des défenseurs des droits de l’Homme sont chaque jour menacés au Gabon. « Nous vivons dans la psychose. Ils sont soumis à un contrôle policier et toute sorte d’entraves à la liberté de réunion et d’association », a-t-il déclaré.

A en croire ses propos, au-delà des détentions arbitraires souvent enregistrées, se greffent des cas de kidnapping. Les réseaux sociaux n’en diront pas le contraire et le ROLBG appelle à la mobilisation de la jeunesse pour la « libération des victimes du régime en place ».

« J’appelle ici tous les jeunes dans leur entièreté à se mobiliser pour libérer nos frères parce que c’est une question de vie ou de mort, que ce soit du côté de l’opposition, de la majorité ou de la société civile », a lancé Geoffroy Foumboula Libeka. Pour lui, cette jeunesse ne devrait pas se satisfaire des messages postés sur Internet.

L’objectif de ce réseau constitué d’activistes propres de Jean Ping, « mener une campagne active visant à isoler le régime et le rendre infréquentable » en mobilisant, par divers canaux, la communauté internationale et invitant par ailleurs les jeunes à investir la rue.

L’appel sera-t-il entendu ? Le temps y répondra assurément. Le président de « Les Démocrates », proche de Jean Ping, a estimé que « face à la détresse tout est permis. Mais force est de constater que nous avions nos questions, la communauté internationale ses réponses. Nous avions nos attentes et nos espoirs. La communauté internationale ses intérêts et ses logiques diplomatiques ». L’appel à la communauté internationale reviendrait à « entretenir un doux miroir aux alouettes. Investir la rue, revient à inviter des logiques irrationnelles ».
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