Le lundi 8 janvier 2018 dernier, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, a présidé une réunion interministérielle en présence des ministres de l’Habitat, du Budget et des maires des communes de Libreville, d’Akanda et Owendo. Au menu de cette rencontre de travail, la problématique des constructions anarchiques de grands bâtiments dans des quartiers résidentiels.
Les édifices visibles dans des quartiers tels que Louis, Quaben, Batterie 4, dans la commune de Libreville ou Carrefour SNI dans la ville portuaire d’Owendo posent le problème du respect des normes en matière d’urbanisme ou des caractéristiques architecturales. Autant d’éléments qui auraient, sans doute, une incidence sur le cadre de vie et occasionneraient une gêne chez les riverains.
Autour des membres du gouvernement concernés par ces questions et les maires de Libreville, d’Owendo et d’Akanda, le conclave consistait à examiner les raisons de l’érection de ces grands bâtiments, R+ 5, 6, 7, voire plus, qui dominent l’espace urbain, les quartiers résidentiels, sans respect des normes et parfois en violation de l’intimité des voisins.
Par ailleurs, il est a noté que les propriétaires de ces édifices auraient passé des conventions avec l’Etat pour loger des administrations, sans que l’on ne sache dans quelles conditions ces baux administratifs ont été obtenus. Face à la prolifération de telles constructions, le Chef du gouvernement a martelé que ce phénomène devrait être mieux réguler par «une meilleure définition de la norme et un meilleur encadrement juridique». Le ministre de l’Urbanisme, Josué Mbadinga a, quant à lui, exposé les dispositions en vigueur en matière d’occupation, d’utilisation physique des sols, de constructibilité limitée et de permis de construire.
Instruction a donc été donné au ministère du budget et celui de l’urbanisme en collaboration avec les mairies de veiller au respect de la législation et, en cas de récidive, de procéder soit à des démolitions partielles ou totales, soit à la réquisition de ces bâtiments.