Libreville – La version définitive de la nouvelle constitution gabonaise boudée par l’opposition a été adoptée à une écrasante majorité ce 10 janvier au palais de l’Assemblée nationale par les députés et sénateurs réunis en congrès.
Sur 2013 votants, 197 ont voté pour, 14 ont voté non alors que 2 se sont abstenus. L’opposition dénonçait un projet d’instauration d’une monarchie dans le pays à cause de la concentration des pouvoirs entre les mains du chef de l’Etat.
Elle se réfère notamment aux dispositions relatives à la non limitation du mandat présidentiel qui reste de 7 ans renouvelable autant de fois, la prestation de serment devant le chef de l’Etat de tous les cadres nommés à des hautes fonctions, la création d’un régime présidentiel en lieu et place du régime semi-parlementaire actuel.
L’un des articles les plus contestés est l’article 8 qui dispose : le Président de la République est le Chef de l’Etat ; il veille au respect de la Constitution ; il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat.
Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect des accords et traités. Il détermine la politique de la Nation.
Le Président de la République est le détenteur suprême du pouvoir exécutif.
Le pouvoir se félicite au contraire de faire aboutir des reformes de la constitution recommandées lors du dialogue politique organisé à Libreville entre mars et mai 2017.