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Législatives 2018 : Guy Nzouba Ndama y tient
Publié le jeudi 11 janvier 2018  |  Gabon Nouvelle Vision
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© Autre presse par DR
GUY NZOUBA NDAMA (GNN) l’ancien président de l’assemblée nationale et candidat déclaré à la présidentielle 2016
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De retour sur la scène médiatique à travers une conférence de presse ce 10 janvier, Guy Nzouba Ndama a affirmé que son parti ira aux élections législatives et demande à la Cour constitutionnelle de ne pas envisager un troisième report.

« C’est ici le lieu d’attirer une fois encore l’attention de la Cour constitutionnelle sur le caractère à la fois inacceptable et injustifiable en droit d’un troisième report », a déclaré le président de Les Démocrates, pour qui cette éventualité consacrerait le pouvoir Judiciaire comme l’un des responsables établi dans l’enlisement de la crise sociopolitique que connaît le Gabon.

Considérant que les Gabonais se retrouvent comme pris entre le marteau et l’enclume victimes de « deux forces intransigeantes qui les étouffent », soit les tenants du pouvoir et la Coalition pour la nouvelle république (CNR), « Les Démocrates » estime que pour sortir de cet état de fait, « il reste les élections législatives parmi les solutions ultimes ». Par ailleurs convaincu que la politique de la chaise vide ne paie pas, il formule « le vœu que les Gabonaises et les Gabonais puissent envoyer à l’Assemblée nationale une nouvelle majorité ».

Se disant cohérent dans sa démarche, Guy Nzouba Ndama pense qu’aller aux élections législatives c’est choisir « l’option du moindre mal » pour sortir de l’impasse. Pour lui, si le gouvernement songe à un autre report, « il serait hors de question que la Cour Constitutionnelle vole à son secours en lui accordant un autre sursis temporel ». Le parti Les Démocrates compte de fait rencontrer la présidente de la Cour constitutionnelle pour la mettre « devant ses responsabilités et sa haute conscience judiciaire ».

Dans cette optique, cette formation politique compte initier la même démarche auprès de toutes les instances désormais concernées de près ou de loin par l’organisation des élections en République gabonaise. « Le but étant de prévenir sur la nécessité d’avoir des élections enfin propres. Nous entendons par là des élections où celui qui perd, doit perdre dans la transparence et celui qui gagne, mériter également sa victoire dans la transparence. Car les prochaines législatives pourraient constituer le scrutin de la dernière chance », soutient-il.

Conscient que cette position ne plaira pas à certains de ses frères d’armes de la CNR, l’ancien président de l’Assemblée nationale dit avoir « la faiblesse de penser à l’inverse d’une certaine frange de l’opposition que n’importe lequel des présidents hériterait d’un Gabon moribond aussi talentueux soit-il, aurait beaucoup de mal à réussir son mandat ». « C’est pourquoi il nous faut sauver ce qui peut l’être et éviter de sacrifier notre pays », a-t-il avancé.

Aux antipodes du discours convenu de la CNR, le président de Les Démocrates est convaincu que « tout est question de signification que chacun voudrait accorder au don de soi pour la patrie ». « On ne crée par un parti pour aller boycotter. On ne crée pas un parti politique seulement pour tenir des conférences de presse ou faire des discours. On crée un parti politique en vue de participer à l’expression du suffrage et surtout pour la conquête du pouvoir. C’est dans cette perspective que nous nous situons », a-t-il lancé, affirmant jouir de sa liberté au sein de la CNR.
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