LIBREVILLE - Le ministre des Affaires étrangères, Noël Nelson Messone a rencontré, mardi à Libreville, le bureau du syndicat et l’ensemble des agents du ministère afin de leur délivrer un message visant à expliquer sa méthodologie, s’agissant des voies et moyens qu’il entend employer pour tenter de trouver des solutions durables aux problèmes identifiés dans le cahier des charges du Syndicat des agents du ministère des Affaires Étrangères (SAAE).
Au cours de cette rencontre, il a proposé la mise en place d’un Comité de Suivi qui permettrait aux deux parties de travailler sur les dossiers en temps réel et qui régulièrement informerait l’administration et le bureau du syndicat de l’état d’avancement des démarches et actions. Enfin, il a demandé la suspension du mouvement de grève.
Poursuivant son intervention, il a invité les agents à lui faire confiance en tant que ministre, mais aussi membre de la grande maison des Affaires étrangères.
« Je vous interpelle pour que nous fassions différemment, je suis votre porte-parole, défenseur de ce ministère auquel j’appartiens, pour que nous lavions notre linge sale en famille, ne nous donnons pas en spectacle », a-t-il dit.
En outre, le ministre des Affaires étrangère a insisté sur la nécessité d’un comportement exemplaire des fonctionnaires du secteur diplomatie et qui induit des valeurs particulières que tous le personnel doit défendre.
Tout en indiquant que les réponses et les solutions durables nécessitent du temps à mettre en œuvre, il a reconnu que la situation présente n’est ni acceptable, ni tolérable. Il a assuré à ses agents, qu’il réfléchit en permanence en vue de régler de manière définitive, la situation.
Dans cette logique, il indique que ‘’Mon bureau est ouvert à ceux qui ont des propositions concrètes ou des pistes de solutions concourant à les résoudre’’, a-t-il indiqué.
Par ailleurs, il a demandé au personnel du ministère de pratiquer une autre approche de l’ensemble de ces problèmes puisqu’il est indéniable, qu’ils se sont accumulés au gré des années sans solution aucune.
‘’Par exemple, il serait question de créer une Académie avec un partenaire de coopération étranger, ne pourrions-nous pas en lieu et place envisager de privilégier d’abord la mise à norme de nos bâtiments. Sur la question des primes, ne vaudrait-il pas mieux nous recentrer comme l’ont fait mes prédécesseurs sur la grille de rémunération qui bénéficiera aussi bien à la Centrale qu’aux services extérieurs’’, a-t-il affirmé.
Justifiant le bien fondé de cette énième grève vu que depuis dix ans, aucune solution pérenne n’est trouvée, le président du syndicat, M. Boukandji a exprimé, au nom des agents, sa volonté de voir les problèmes résolus trouver, citant un auteur italien qui a dit que « si tu souffres, montre le par tes gémissements ».
Pour lui, les solutions devraient être trouvées dans le mesure où le président de la République, Ali Bongo Ondimba, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, l’actuel ministre des Affaires étrangères, les secrétaires qui sont à la base, les conseillers des affaires étrangères sont des produits de la maison.
‘’Cette fois nous avons le président de la République, le Premier ministre, votre prédécesseur, vous-même et les secrétaires généraux qui sont à la base Conseiller des Affaires étrangères, comment ne serait-t-il pas possible enfin de trouver des solutions définitives aux problèmes de notre ministère ?’’, s’est-il demandé.
Il a reconnu la volonté du ministre Noël Nelson Messone de venir à bout des maux qui minent le ministère. En raison de son agenda, le ministre à une fois de plus exprimé sa détermination de se battre pour vous, c’est-à-dire pour nous. Le temps presse, il ne s’arrête pas et va de plus en plus vite. Il faut la mesure du temps, être dans la résilience », a-t-il dit.
Au sortir des échanges avec le ministre, le bureau du syndicat fera le compte rendu a l’ensemble des agents ce mercredi pour décider sur la conduite à tenir.
Rappelons qu’avant cette réunion, le bureau du syndicat des agents des Affaires étrangères (SAAE), a réuni lundi dernier, avec l’ensemble de leurs collègues, après la rencontre vendredi dernier avec la tutelle. Faisant le point, le président du syndicat a informé l’auditoire qu’en dépit des réunions, il n’y a eu aucune avancée palpable de la part des autorités sur l’essentiel du cahier des charges. Par conséquent, la levée de la grève, comme demandé par la tutelle, ne pouvait être envisagée. L’assemblée s’est plutôt accordée sur la reconduction du mouvement.