Le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), a annoncé le 9 janvier la création d’un comité pour la libération des prisonniers politiques et personnes kidnappées au Gabon.
Devant la dégradation de l’état des libertés publiques et des droits de l’homme au Gabon, le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon(ROLBG) a décidé de passer à l’offensive.
Le président de ROLBG, Georges Mpaga, l’ambassadeur leadership et engagement jeunesse du Gabon, Geoffroy Foumboula Libeka et les représentants des familles des personnes victimes d’enlèvement, Obame Nsimoro Jocelyn, alias «Stempy», Alain Mbela Obiang et Armel Mouendou), ont décidé le 9 janvier de créer un comité pour la libération des prisonniers politiques et personnes kidnappées.
L’objectif de ce comité est de mettre un terme à ces violations de droits de l’homme qui ternissent davantage l’image du Gabon. Car, nul n’est à l’abri de ces séquestrations arbitraires. «Ça fait 15 mois déjà après l’élection présidentielle contestée d’aout 2016, que le Gabon fait face à une dégradation de la situation des droits de l’homme caractérisée par la (répression systématique des rassemblements, arrestation, détention arbitraire fondées sur des procès expéditifs)», a relevé Georges Mpaga.
Le ROLBG affirme avoir documenté plusieurs cas d’enlèvement, d’arrestations et des détentions arbitraires des membres de l’opposition, des défenseurs des droits de l’homme, pour avoir exercé leurs libertés d’expression ou d’opinion, selon le cas. Beaucoup de détentions ont été suivies de «torture, traitements inhumains, cruels et dégradants».
Selon le président du ROLBG, «plusieurs centaines des membres de la coalition et de la société civile, ainsi que des défenseurs des droits de l’homme sont chaque jour menacés dans notre pays. Nous vivons dans la psychose. Ils sont soumis à un contrôle policier et toute sorte d’entrave à la liberté de réunion et d’association».
Ulcéré par l’attitude quasi indifférente de la jeunesse face à ces actes d’enlèvement et d’emprisonnement arbitraire qui sévit au Gabon, l’ambassadeur leadership et engagement jeunesse du Gabon, a appelé à la mobilisation générale pour la libération des victimes du régime en place.
«J’appelle ici tous les jeunes dans leur entièreté à se mobiliser pour libérer nos frères parce que c’est une question de vie ou de mort, que ce soit du côté de l’opposition, de la majorité ou de la société civile», a lancé Geoffroy Foumboula Libeka. Ce dernier estime que l’on ne peut pas demeurer insensible, et se complaire à poster des messages sur Internet. «Laissez le net pour descendre sur le terrain afin de les aider», a-t-il conclu.
Pour le président du ROLBG, cette démarche est avant tout citoyenne. Elle s’organisera autour de la mobilisation de la jeunesse, de plaidoirie, d’actions médiatiques et judiciaires.