Les grèves au sein des administrations gabonaises ne finissent pas d’alimenter l’actualité. Pour exemple, au delà des conditions de travail jugées difficiles, les agents réunis au sein du syndicat des agents des affaires étrangères (SAAE) réclament également le paiement de la prime de servitude diplomatique qu’ils soupçonnent avoir été détournée.
Aux affaires étrangères, la prime de la Servitude diplomatique était perçue par les agents du fait de l’établissement des passeports et visas. En 2014, ladite prime à été remplacée par la Prime d’incitation à la performance (PIP), instituée par le gouvernement pour encourager les agents de l’Etat. Sauf que depuis cette date, les agents de cette administration n’ont jamais vu la couleur de cet argent.
«Aujourd’hui, nous ne savons plus où est passé le compte sur lequel cette manne financière est versée. Parce que les agents des affaires étrangères ont un compte visa et passeport et c’est sur ce compte que l’argent était déposé», a relevé le président du SAAE, Ghislain Boukandji.
Par ailleurs, concernant les fonds destinés à cette prime, les agents soupçonnent que l’argent est détourné, la tutelle se murant dans un silence assourdissant qui refuse toute justification.
Selon les investigations menées par les responsables du Syndicat des agents des affaires étrangères, le compte serait logé au ministère du Budget, et est alimenté «par l’argent qui est payé par les usagers qui se font établir des visas et ceux qui font des demandes de visas. Les gens continuent à voyager et donc les fonds continuent à être versé sur ce compte dont nous n’avons aucune traçabilité». Selon Ghislain Boukandji aucun agent ne perçoit cette prime depuis plusieurs années; d’où le lancement de ce mouvement d’humeur pour exiger son paiement.