Libreville – Le projet de loi de finance 2018 adopté par le parlement à hauteur de 2 mille 688 milliards de FCFA, consacre une importante enveloppe de 417 milliards à la construction exclusive des infrastructures, un secteur constituant une épine dans le pied, que le régime d’Ali Bongo traine depuis 8 ans.
Fini peut être le saupoudrage chronique et autres éléphants blancs disséminés à travers le territoire national. Dans les dépenses totales budgétaires de 1834 milliards prévues dans la loi de finance 2018, 417 milliards de FCFA seront consentis dans les infrastructures. L’enveloppe servira à la réalisation des routes, hôpitaux, écoles et autres équipements.
Pour une gestion efficace et efficiente de la manne, le ministère des infrastructures et des travaux publics a été responsabilisé. Il sera chargé de la gestion de ce budget, très convoité par d’autres membres du gouvernement.
« Les 417 milliards sont logés dans le Programme infrastructures qui lui est responsable des infrastructures. S’il y a un hôpital à construire, il doit discuter avec son collègue de la santé, (…), nous avons voulu regrouper ce budget d’investissement pour mieux faire», a déclaré récemment dans un entretien à la presse, Jean Fidèle Otandault, ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics.
Certains membres du gouvernement ne sont pas d’accord avec cette concentration du budget d’investissement au sein du ministère des infrastructures. Le Bureau de coordination du plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE) et l’Agence nationale des grands travaux et d’infrastructures (ANGTI) auront un droit de regard en tant que partenaires techniques.