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Grève au ministère des Affaires étrangères : ouverture du dialogue entre la tutelle et le syndicat
Publié le samedi 6 janvier 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
Le siège du ministère des Affaires étrangères
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LIBREVILLE - Suite au mouvement de grève déclenché mercredi par le syndicats des agents du ministère des Affaires étrangères qui réclame l’amélioration des conditions de travail et de vie, les deux parties ont ouvert le dialogue, jeudi, en prélude à la rencontre ce vendredi avec Noël Nelson Messone, le ministre de tutelle.

Le bureau du syndicat a été reçu jeudi par le Secrétaire général du ministère et ses adjoints, en présence des directeurs généraux. Au cours de cette rencontre préliminaire, il a été question de faire le point des avancées et des blocages du cahier des charges.

Occasion pour le syndicat de rappeler au secrétaire général que la précédente grève avait été suspendue pour permettre au ministre entrant de bien cerner les contours des dossiers. Ce dernier, faut-il le rappeler, avait reçu le personnel et le syndicat dès sa prise de fonction. Mais 100 jours se sont écoulés sans qu’un véritable dialogue se soit instauré.

Cette réunion à la demande de l’Administration se tenait en prélude à la rencontre ce vendredi 5 janvier 2018 à partir de 11h avec le ministre des Affaires étrangères, les secrétaires généraux et les directeurs centraux.

Il faut rappeler que le syndicats des agents du ministère des Affaires étrangères revendiquent en termes des conditions de vie : la prime de servitude diplomatique (PSD) qui découle d’un arrêté instituant une régie des recettes des affaires étrangères, de la coopération, de la Francophonie et de l’intégration régionale, la mise en place d’un cadre juridique pour la pérennisation de ladite prime, le paiement des droits des chancellerie, l’achat des carnets des passeports de service.

S’agissant des conditions de travail, il est question respectivement de la réparation des ascenseurs et de la climatisation aux bâtiments principal et annexe, la réfection des toilettes et du rétablissement de l’éclairage dans les bâtiments, la délocalisation du ministère pour cause de danger pour les agents. A cela s’ajoutent le manque de matériel de bureau et fournitures de bureau tels que les ordinateurs, du papier, de l’encre, des imprimantes, et l’internet, ainsi que l’ouverture d’une infirmerie.

En ce qui concerne le suivi des carrières, les grévistes veulent la formation des agents par le lancement de la convention avec l’IRIC (Institut des Relations Internationales du Cameroun), avec l’école nationale d’administration (ENA) et avec les partenaires dans le cadre la coopération. Ils souhaitent également le suivi de la convention avec l’école de préparation aux carrières administratives (EPCA) et le respect des rotations en interne.

Pour ce qui est de la situation des stagiaires, le syndicat revendique la signature des fiches bleues pour intégration à la fonction publique, l’intégration des agents de la main d’œuvre permanente à la fonction publique, le paiement des cotisations de retraite à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), et le suivi de paiement des allocations familiales.

La situation des diplomates à l’extérieur n’est pas en reste. Sur cette question, il s’agit de la régularisation des loyers, des frais médicaux, des frais de scolarité des enfants, et de transports.

Par ailleurs, en matière de sécurité, le personnel gréviste réclame notamment, la mise en place d’un service d’accueil et de sécurité au ministère, l’établissement des cartes professionnelles, l’ouverture du portail situé du côté du bord de mer,

Au niveau du transport, on note tour à tour, la révision et le renouvellement d’assurance des deux bus de transport, le paiement des sommes prévues pour le transport des agents de liaison, l’utilisation du bus offert par l’ambassade de Chine et du parc automobile du ministère dont les véhicules avaient été arraisonnés sur instruction du ministre sortant, Pacôme Moubelet Boubeya.

En définitive, le syndicat souhaite à moyen terme, l’aboutissement du statut particulier des agents du ministère, et à long terme, la construction d’un nouveau siège répondant aux normes.

SN/FSS
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