Dans son discours de vœux à la Nation en tant que «Président élu» de la République gabonaise, Jean Ping est resté optimiste et a demandé au peuple de garder espoir. Une demande nécessaire au vu des nombreux départs des leaders des rangs de la Coalition. Mais une demande qu’il adresse surtout à Ali Bongo qu’il appelle à «laisser parler le minimum d’humanité qui lui reste pour quitter tranquillement les choses avant qu’il ne soit trop tard».
«J’irai jusqu’au bout», cette phrase de Jean Ping empruntée à feu André Mba Obame est restée au centre de son discours de vœux à la Nation prononcé le 31 décembre 2017 au soir. Une expression pour rassurer certains résistants qui ne croient plus au «jusqu’au boutisme» du leader de la Coalition qui, depuis 2 ans, promet une alternance qui tarde à arriver. En témoigne la dernière sortie de presse de Louis Gaston Mayila, un de ses premiers ménestrels et des autres leaders de l’opposition qui appellent désormais à la «réconciliation nationale» en lui reprochant d’être «obstiné par le pouvoir».
A ces pessimistes Jean Ping déclare que ce n’est pas une «simple obsession ; il s’agit d’une nécessité des temps modernes […]Cette nécessité, c’est aussi un défi pour la Communauté internationale qui ne peut et ne doit pas continuer à céder aux caprices d’un enfant gâté qui se croit tout permis en narguant le monde entier, en faisant massacrer, impunément, le peuple souverain pour le simple profit et plaisir enfantin de jouir d’un pouvoir honteusement usurpé.» Car, poursuit-il «A ce stade de notre Résistance, au vu des éléments en ma possession, je puis vous annoncer que notre cause est bien entendue.»... suite de l'article sur Autre presse