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Frédéric Massavala aurait pu être jugé en décembre (source judiciaire)
Publié le mercredi 3 janvier 2018  |  Gabon Actu
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© Autre presse par DR
Frédéric Massavala Maboumba a démissioné du PDG, le 17 janvier 2016 à Libreville.
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Libreville – Frédéric Massavala Maboumba, porte parole de la Conférence des présidents des partis de la Coalition pour la nouvelle République qui soutiennent Jean Ping, incarcéré à la prison centrale depuis le 8 septembre 2016 aurait pu être jugé en décembre dernier si les magistrats ne sont pas entrés en grève générale illimitée, a confié à Gabonactu.com une source judiciaire très bien informée.

« Son juge d’instruction a bouclé son enquête. Il ne restait plus qu’à fixer la date de l’audience », a indiqué la source s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.

« Le juge d’instruction a travaillé avec beaucoup de célérité ce qui lui a permis de vite boucler son enquête », a précisé la source qui n’a donné aucun petit détail sur cette enquête.

Ancien collaborateur d’Omar Bongo Ondimba puis d’Ali Bongo Ondimba, Frédéric Massavala Maboumba avait quitté le camp du pouvoir en janvier 2016 pour devenir un des principaux pourfendeurs du régime. Comme beaucoup d’autres leaders politiques, il avait rejoint Jean Ping dont il est resté fidèle. Il a d’ailleurs été interpellé pour avoir harangué une foule des militants rassemblés au QG de Jean Ping en les invitant à marcher en direction de l’aéroport. La marche avait été rapidement stoppée par la police à coup de gaz lacrymogènes.

Massavala est accusé d’avoir surchauffé et incité les manifestants à investir, sans autorisation administrative, l’espace public et la rue à travers cette marche. Le juge d’instruction l’a inculpé et placé sous mandat de dépôt pour les délits de « provocation directe à un attroupement non armé par discours proférés publiquement et instigation aux actes ou manœuvres de nature à provoquer des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’Etat ».

Frédéric Massavala risque 1 à 10 ans de prison ferme pour ce délit, si la justice ne lui reconnait pas des circonstances atténuantes, selon le code pénal gabonais. L’instruction de son dossier peut durer six mois renouvelable une fois.

Frédéric Massavala aura un peu plus de chance que les autres hommes politiques détenus à « Sans famille ».
Frédéric Massavala Maboumba et son épouse le 17 janvier 2016 lors de l’annonce de sa démission du camp du pouvoir à la Chambre de commerce de Libreville @ archives Gabonactu.com

« L’enquête sur le cas de Pascal Oyougou se poursuit. Ce ne sont pas les mêmes chefs d’accusation avec Frédéric Massavala », a poursuit la source. Interpellé à la même période que Frédéric Massavala, Pascal Oyougou, Secrétaire général adjoint du Rassemblement Héritage et modernité, parti d’Alexandre Barro Chambrier risque au minimum 10 ans de prison ferme. Une investigation réalisée à son domicile a permis de saisir un document intitulé « Stratégie pour le salut national ». Les enquêteurs auraient saisi à sa résidence un plan d’attaque et de déstabilisation du pouvoir de 13 pages, selon une autre source judiciaire. Le document saisi détaillerait un plan de guérilla pour faire chuter l’actuel chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.

Pascal Oyougou serait le commanditaire de l’attaque d’un convoi des camions grumiers sur la route nationale entre Guidouma et Fougamou.

« Il faut une enquête approfondie pour démêler toutes les ficelles et établir les responsabilités », a indiqué l’informateur de Gabonactu.com qui a précisé que la durée maximale dans ce type d’instruction est de 24 mois et 12 mois en moyenne.

Cette durée est la même pour le cas de l’ancien député Bertrand Zibi interpellé au QG de Jean Ping dans la nuit du 31 août 2016. « Son dossier est également lourd », selon la même source judiciaire qui a ajouté que « le juge d’instruction qui suivait le dossier de Bertrand Zibi a été changé pour lenteur ».

L’informateur de Gabonactu.com dit avoir peu d’informations sur le cas de Landry Washington, un activiste gabonais résident aux USA et interpellé dès sa descente d’avion à Libreville à quelques jours de l’élection présidentielle d’août 2016.

Carl Nsitou
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