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Violences en milieux scolaires : La dangereuse déviance
Publié le mardi 2 janvier 2018  |  Gaboneco
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Phénomène nouveau, entretenu ou pas et par qui ? La question devrait être posée tant cela donne l’air d’actes qui vont en s’institutionnalisant. Ce que l’on attend concrètement, c’est la réponse qu’apportent les autorités des institutions scolaires, elles-mêmes, et les politiques au-devant desquels le Ministre de l’Education nationale représentant le gouvernement de la République.

Les violences en milieu scolaire sont devenues l’année 2017 des faits sociaux. Elles se sont répandues en effet comme une trainée de poudre à travers les différents établissements que compte le pays comme si les auteurs s’étaient passé le mot. Il ne s’agit très certainement pas de cela, mais plutôt de l’accumulation par les apprenants accrocs à l’alcool et aux drogues de toutes natures qui, en dehors de porter atteinte à leur santé, déforment leur comportement déjà pas exemplaire du fait des déchets qui jonchent l’éducation de chacun d’entre eux.

Combien de fois la presse ne s’est-elle pas répandue sur des faits dont le théâtre était un établissement scolaire et l’auteur et la victime des élèves ? Un jeune garçon ou une jeune fille sous l’effet de la drogue s’en prend à un de ses condisciples, cela est presque devenu un fait récurent. Tout comme la consommation de stupéfiants tels « le Kobolo » qui transforme les très jeunes en assassins, les poussant à poser des actes délictueux au nombre desquelles des agressions à l’arme blanche. Lycée Léon Mba, Lycée d’Etat de l’Estuaire, Lycée technique Omar Bongo et même Institution Immaculée conception que l’on croyait encore épargnée par de tels phénomènes eu égard à sons statut d’institution catholique avec tout ce que cela a de moralité, n’ont pas été épargnés. Qu’avancer sur d’autres établissements où la discipline semble ne pas être une règle d’or ?

Cette situation devait, au lieu de rendre l’observateur hilare, l’interpeller au même titre que les autorités qui, les premières, devaient mettre en place des mécanismes de surveillance accrue et une batterie de mesures répressives visant chacun des individus coupable d’actes répréhensibles. Mais au-delà, s’investir dans l’éducation populaire qui accompagnerait comme au bon vieux temps celle de la famille qui passe elle-même par une valorisation du statut de ses responsables que sont le père et la mère, parce qu’il est naturellement difficile à des parents de s’occuper correctement de l’éducation de leur progéniture lorsqu’ils sont eux-mêmes confrontés à des réalités existentielles déshonorantes, voire déshumanisantes. Que dire de l’avenir du Gabon dans de telles circonstances ?

Combien de temps restera-t-on à observer sans mot dire ou sans apporter de solutions idoines à ces problèmes nouveaux susceptibles de prendre de l’ampleur et d’affecter l’équilibre socio-éducatif qui était naguère encore la marque de fabrique d’un pays dans lequel et pour lequel la paix est plus qu’un slogan ? La violence en milieu scolaire peut être traduite comme un indicateur de la crise qui sévit depuis plusieurs années et semble donner au Gabon l’image d’un Etat qui s’essouffle. D’où il y a urgence d’agir si l’on tient à ce que le mal n’ait des répercussions plus graves, difficiles à éradiquer.

Douguenzolou
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