Il a été présenté au procureur de la République le 27 décembre 2017. Son dossier a été transmis au juge d’instruction qui l’a écroué à la prison centrale de Libreville.
Poursuivi pour tentative d’assassinat conformément aux articles 6 et 233 du Code pénal gabonais, Arouna Adamou, ressortissant nigérien qui a attaqué au couteau deux journalistes danois au village artisanal de Libreville le 16 décembre 2017 en criant « Allah Akbar », a été incarcéré mercredi 27 décembre 2017 à la prison centrale de Libreville. Il y attendra son procès qui pourrait intervenir dans un ou deux ans.
« Devant Allah, j’ai agi seul sans aucune aide », a déclaré l’inculpé. Il est convaincu d’avoir agi conformément aux principes d’Allah. Affirmant être calme de nature, il assure que ce qui a provoqué son ire c’est la décision récemment prise par Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël. « Je ne pouvais pas resté insensible face à cette situation déshonorante pour ma religion », soutient-il. En quittant le bureau du juge d'instruction, Arouna Adamou a répété qu'il ne regrettait pas son acte et qu'il voulait tuer un américain en représailles à la décision de Donald Trump.
Il avoue avoir filé, depuis un autre village artisanal situé non loin de Gabon Meca au centre-ville, le couple qui s’exprimait en anglais. Pour lui il s’agissait de deux américains. Il a déclaré que les Occidentaux étaient complices de Donald Trump. Son seul regret, dit-il, c’est d’avoir entaché l’image du Gabon sa terre d’hospitalité à qui il a présenté des excuses. Il a été conduit à sa cellule à « Sans famille » et risque la perpétuité.
Jusqu’à présent, aucun lien formel n'a été établi avec un quelconque complice. Sur les 38 personnes arrêtées, 9 ont été déférées le 27 décembre 2017 devant le procureur en même temps qu’Arouna Adamou. Sept d’entre elles sont poursuivies pour non-assistance à personne en danger, mais bénéficient d’une liberté provisoire.