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Vœux du «président» Jean Ping à la Nation Gabonaise
Publié le lundi 1 janvier 2018  |  Gabon Media Time
Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine
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A l’occasion du nouvel an, Jean Ping, leader de la Coalition pour la nouvelle République, qui continue de revendiquer sa victoire à l’élection présidentielle du 27 août 2916, s’est adressé à la Nation gabonaise, dans un discours que nous publions in-extenso.


VŒUX DU PRESIDENT JEAN PING

Libreville, le 31 décembre 2017

Gabonaises, Gabonais, Mes Chers Compatriotes,

L’année 2017 s’achève.

En ma qualité de Président de la République gabonaise, je suis heureux de m’adresser à vous pour vous présenter mes vœux, malgré les moments ô combien difficiles que vit la très grande majorité d’entre vous.

Ce soir, mes pensées vont d’abord à tous les êtres chers qui nous ont quittés, dont nos martyrs lâchement assassinés, arrachés à notre affection par ceux qui se croient immortels et au-dessus de tout. Nous ne les oublierons jamais. Paix à leur âme !

Aux malades parmi nous, à tous ceux qui souffrent dans leur chair et dans leur cœur parce qu’ils sont seuls et sans recours, j’adresse mes souhaits de prompt rétablissement et leur apporte toute mon affection et mon soutien moral.

Ma pensée va également aux nombreuses familles dont le quotidien est rendu difficile du fait de la gestion calamiteuse du pays par le pouvoir illégitime en place, et plus particulièrement aux familles sinistrées à la suite des inondations récentes.

Bien entendu, je n’oublie pas non plus nos compatriotes injustement privés de libertés et qui depuis de longs mois croupissent sans jugement dans les geôles du régime.

Mes chers compatriotes,

Au seuil du nouvel an, l’espoir d’une sortie définitive de crise doit plus que jamais habiter chacune et chacun de nous. Cette sortie de crise, je la souhaite toujours pacifique.

Je la veux pacifique parce je suis, fondamentalement, attaché à la paix et je ne veux pas que notre beau pays connaisse les affres d’une guerre civile aux conséquences incalculables.

Je la souhaite pacifique, parce que vous ne m’avez pas élu Président de la République gabonaise pour faire massacrer les Gabonais.

En me conférant notre souveraineté, j’ai en retour le devoir de protéger la Nation et tous ceux qui ont librement choisi le Gabon pour y vivre.

Mais à l’impossible nul n’est tenu !

Face à des jusqu’au-boutistes assoiffés de sang et de larmes, que faire ? Sinon leur opposer, quand on aura tout tenté, notre détermination à lutter vigoureusement jusqu’à la victoire finale. Car, l’histoire du monde nous apprend qu’aucune dictature sanguinaire ne l’a remporté face à un peuple décidé et déterminé à défendre ses droits.

Lorsque nous avons décidé d’entrer dans la Résistance face au pouvoir imposteur et putschiste, je ne pensais nullement à une ballade de santé ; la Résistance n’a jamais été un long fleuve tranquille. Il s’agit ici de briser les chaînes d’un système dont les racines sont plus profondes qu’on pourrait le croire.

Voilà pourquoi il nous faut lutter, lutter et toujours lutter jusqu’à la victoire finale.

Mes chers compatriotes,

En vous rappelant cette nécessité de la lutte permanente et déterminée, je n’ai pas la prétention de vous vendre des illusions, bien au contraire. Je connais les sacrifices consentis et les souffrances endurées par les uns et les autres ; depuis 2009 pour beaucoup d’entre vous, pour ne pas dire bien avant.

Notre lutte est partagée et soutenue par des partenaires décidés à nous accompagner jusqu’à la victoire. Nous ne sommes pas seuls.

Ma conviction profonde que je souhaite partager avec vous ici et maintenant, c’est que nous ne sommes plus loin du but. Comme disent nos frères et sœurs Ivoiriens, « Tout près n’est pas loin ! ».

Si la Résistance a un prix et un coût, elle a surtout des exigences.

L’une de ces exigences est de ne jamais céder à toutes les sirènes qui ont pour objectif de vous décourager et de semer en permanence le doute.

En dépit des trahisons et des doutes légitimes, je crois pouvoir dire que nous avons traversé ces étapes sans trop de dégâts.

Je voudrais surtout vous exhorter à garder espoir, à rester concentrés sur l’essentiel. L’essentiel pour moi, comme pour les résistants déterminés de l’intérieur et de la diaspora, que je salue patriotiquement, c’est la reconnaissance de la souveraineté exprimée le 27 Août 2016 ; c’est l’investiture de celui que vous avez majoritairement élu dans les fonctions de Président de la République et l’instauration de la Nouvelle République.

A ceux qui font fi de cette vérité, je leur demande d’ouvrir les yeux et d’observer les signes qui ne trompent pas. Ils savent parfaitement que depuis cette date, le Gabon est résolument tourné vers un cercle vertueux qu’il souhaite partager avec le monde moderne qui nous entoure, à savoir que c’est celui qui a remporté le plus grand nombre de suffrages à l’élection présidentielle du 27 Août 2016 qui exerce le pouvoir suprême. Et cette élection historique ne sera derrière nous que lorsque cette vérité sera rétablie.

Nous ne le voulons pas par simple obsession ; il s’agit d’une nécessité des temps modernes. Comme je l’ai toujours dit, le Gabon n’entrera pas dans le 21ème siècle à reculons.

Cette nécessité, c’est aussi un défi pour la Communauté internationale qui ne peut et ne doit pas continuer à céder aux caprices d’un enfant gâté qui se croit tout permis en narguant le monde entier, en faisant massacrer, impunément, le peuple souverain pour le simple profit et plaisir enfantin de jouir d’un pouvoir honteusement usurpé.

A ce stade de notre Résistance, au vu des éléments en ma possession, je puis vous annoncer que notre cause est bien entendue. Contrairement aux communicants de la Cour qui nous abreuvent de photos forcées du pseudo prince ; plus personne au monde ne méconnait le vrai visage de ce pouvoir qui tente par tous les moyens de se faire reconnaître à l’extérieur, puisqu’au Gabon, il est rejeté, ignoré et honni.

Mes chers compatriotes,

Ma foi en l’issue finale repose aussi et surtout sur le soutien que vous n’avez cessé de m’apporter. Je vous ai toujours dit que j’irai jusqu’au bout, je n’ai pas changé et je ne changerai pas tant que vous, peuple gabonais, serez toujours avec moi. Je vous demande donc de me faire confiance.

Il n’y a pas si longtemps, je vous disais que le départ de l’usurpateur est acté ; que celui qui a volé votre victoire va bientôt partir. Je continue à lui suggérer de laisser parler le minimum d’humanité qui lui reste pour quitter tranquillement les choses avant qu’il ne soit trop tard.

Je continue à lui suggérer d’utiliser le reste de son humanité pour écourter les souffrances des habitants de ce pays qui lui a tout donné, en respectant finalement la vérité des urnes que ses sbires tapis dans les plus hautes institutions du pays ont honteusement maquillée. Il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Mes chers compatriotes,

Le monde nous regarde, les jeunes générations nous observent. Nous n’avons pas le droit de laisser sombrer notre unique pays.

Ensemble, mes chers compatriotes, rentrons dans le nouvel an qui arrive, conscients des défis qui nous attendent lorsque nous serons aux affaires. Ils sont énormes, il ne s’agira pas seulement pour nous de récupérer la victoire volée ; il s’agira surtout de reconstruire ensemble un pays abimé par les affres d’une pseudo-émergence rêvée par des apprentis sorciers intéressés uniquement par l’argent facile et mal acquis.

En ce moment particulier de notre histoire commune, soyons tous confiants dans nos capacités individuelles et collectives à relever les nombreux défis qui nous attendent.

Déterminés, rassemblés et solidaires autour de l’essentiel, nous y parviendrons.

Très affectueusement, je vous adresse mes vœux les meilleurs.

Vœux de bonne santé, de longévité et de réussite pour chacun de vous.

Vœux de paix, de cohésion sociale.

Vœux de libération très prochaine pour notre chère patrie, le Gabon.

Bon réveillon à Toutes et à Tous !

Vive le Gabon,

Vive la République.

Jean PING
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