Le ministre de l’Enseignement supérieur met en exergue les réformes engagées pour redorer le blason de l’enseignement supérieur dans le pays.
« L’école gabonaise est malade ». D’aucuns l’affirment sans sourciller ni biaiser tant les grèves se succèdent avec en prime la baisse du niveau général de l’enseignement et une crise de confiance à tous les niveaux de l’appareil éducatif. Les maux sont nombreux et le ministre de l’Enseignement supérieur, Guy-Bertrand Mapangou les a mis en exergue à travers une sortie dans la presse locale, pour faire part des réformes engagées afin de changer la donne dans le secteur qu’il dirige.
Pour lui, ces maux sont nombreux et tiennent de plusieurs facteurs avec des responsabilités partagées. Soit, l’absence d’une vision programmatique chez certains responsables d’établissements, la diminution progressive des capacités d’accueil, l’obsolescence des équipements pédagogiques, la diminution constante des dotations budgétaires, tout comme la permanence de l’insécurité en milieu universitaire.
Pour changer cet état de fait, des réformes ont été engagées par le ministère de l’Enseignement supérieur et ambitionnent d’améliorer les performances académiques via « la professionnalisation de la gestion des établissements » par des ressources humaines compétentes. Mais aussi, « l’accroissement de leur contribution à la stratégie d’émergence » du Gabon. Pour aboutir à des résultats optimaux, Guy-Bertrand Mapangou propose de s’appuyer sur deux piliers.
« Le premier est la modernisation de la gouvernance universitaire », dit-il. Ceci devrait consister à actualiser les statuts des universités et grandes écoles, instaurer un management de projets de sorte que les chefs d’établissements soient désormais nommés à partir d’un projet de développement. Par conséquent, sur la base d’un processus concurrentiel. Ce pilier implique également la généralisation du numérique dans la gestion des établissements et la création d’une police universitaire.
Le second pilier proposé est « le renforcement de l’autonomie financière des établissements ». Selon le ministre Mapangou, ceci implique de diversifier les fonds propres par le réajustement des droits universitaires comme le renforcement des partenariats pour l’adéquation formation-emploi. L’enjeu, faire « participer le privé au financement des établissements comme c’est le cas dans de nombreux pays », a signifié Guy Bertrand Mapangou.