Telle est la substance du message transmis à une foule composée de jeunes au siège de la Coordination de la jeunesse gabonaise, CJGA, quartier Alibandeng à Libreville mardi dernier, par le président de la structure associative, le nommé Rodrigue Maissa Nkoma. Qui venait interpeller la jeunesse gabonaise sur la gravité du moment au regard de la crise sociopolitique qui s’enlise alors qu’il croit fermement les sujets liés à l’élection d’août 2016 derrière nous. A l’assistance qui lui a prêté une oreille attentive, le président de la CJGA a demandé d’œuvrer dans le sens d’une meilleure prise en compte de la jeunesse par les pouvoirs publics, eu égard au fait qu’elle soit démographiquement la frange la plus nombreuse de la population.
« Nous jeunes Gabonais représentant plus de 60% de la population, devons nous mettre en ordre de bataille pour obtenir des décideurs qu’ils prennent en compte cet aspect et le fait que nous constituons l’avenir de la nation », s’est exclamé en substance Rodrigue Maissa Nkoma. Le président de la Coordination de la jeunesse gabonaise dont le discours, au-delà d’un constat visant la prise de conscience des jeunes devant les risques de marginalisation, sonnait comme un appel à la vigilance et au travail. En somme, l’orateur du jour venait simplement déclarer que ce qui est fait sans la jeunesse pour la jeunesse est contre elle, avant de rappeler qu’il y urgence pour cette frange de la population de croire que, comme toutes les autres, elle est également investie du devoir de penser et d’agir pour le Gabon.
Cela, selon lui, passe par la mise à l’écart du discours politicien à l’origine des malentendus et désaccords qui minent l’équilibre sociopolitique sous plusieurs cieux. C’est pourquoi, Rodrigue Maissa Nkoma a insisté sur l’importance du concept de « réconciliation nationale » autour duquel doivent être, selon lui, fondées toutes les actions. La mise en œuvre de ce concept implique l’adhésion de tous, y compris des Gabonais de la diaspora qui méritent qu’on leur accorde plus de crédit et d’espace, condition sine-qua-non pour qu’ils se sentent, eux- aussi, très concernés par l’équilibre et le développement du pays.
Gabon d’Abord
C’est donc au signe de « Gabon d’Abord » que Rodrigue Maissa Nkoma a invité la jeunesse à faire montre de sérieux et à placer l’intérêt du Gabon au dessus de ses intérêts partisans. Avant de poursuivre en lançant que tout cela est bien au bénéfice de la communauté, entendez du pays tout entier, tout comme d’ailleurs les signes d’apaisement peuvent l’être. C’est pourquoi le président de la Coordination de la jeunesse gabonaise a suggéré aux autorités de multiplier des signes dans ce sens comme par exemple l’amnistie de certains compatriotes aux arrêts depuis les évènements d’après la dernière présidentielle, la fin des tracts, des actes visant à humilier les autorités à l’étranger, tout cela pour faciliter le retour à la normale. Sur ce, pouvoir et opposition sont invités à considérer que la page est définitivement tournée et que les évènements d’août 2016 sont désormais derrière nous a avancé le président de la Coordination de la jeunesse gabonaise.
Il est plus que regrettable que certains jeunes soient surpris en flagrant délit de casse ou de désobéissance à l’ordre civil a ajouté l’orateur qui invite tous ceux qui se reconnaitraient dans de tels actes à demander pardon sincèrement, faisant au passage allusion aux brûleurs de l’Assemblée nationale. Pour Rodrigue Maissa Nkoma, le Gabon n’est ni affaire de parti politique, ni encore affaire de clan, mais affaire de tous. C’est pourquoi, a-t-il rappelé, tous ceux qui militent pour sa perte devraient en répondre devant les juridictions compétentes. « Le Gabon, c’est l’Afrique, l’Afrique, c’est le Gabon » a-t-il par la suite lancé comme pour appeler les Gabonais au respect des sujets étrangers et du principe d’unité entre les nations du continent.
Bouclant son propos, Rodrigue Maissa Nkoma a informé l’assistance de l’organisation le 30 décembre prochain d’une caravane à travers la ville de Libreville, caravane qui sillonnera les domiciles d’Hommes politiques qui auront au préalable donné leur accord pour remettre à chacun d’eux de manière symbolique, un extincteur comme pour leur demander de participer à l’œuvre d’apaisement du climat social à laquelle les invite la Coordination de la jeunesse gabonaise par la voix de son président.