Alors que tout le monde s’accorde à dénoncer les pratiques honteuses des policiers qui excellent dans la raquette et l’abus d’autorité, notre confrère Charle Obame Ondo, directeur des actualités à «RTPDG» demande des explications à Olga Conforte Okenkali, la chef des services des actualités télévisées, pour avoir diffusé une scène de raquettage policier au journal. Un exploit surréaliste indigne d’une télévision publique qui prouve une fois de plus que sa ligne éditoriale entretiendrait le vice au lieu de le dépouiller.
A Olga Conforte Okenkali, Charles Obame Ondo écrit : « vous avez diffusez dans le journal du lundi 18 décembre 2017 édition de 20h 00, un reportage sur le raquettage en milieu policier, un reportage aux conséquences fâcheuses. Pourquoi ce choix ? J’attends des explications dans les heures qui suivent ».
A Libreville comme sur la nationale, voyageurs et chauffeurs s’accordent au fait que policiers et gendarmes censés réguler la circulation ont transformé leur poste de contrôle en une mangeoire. « Par jour, chaque taximan donne au moins 10 000F aux policiers. Ils ne sifflent plus pour vérifier si le conducteur est en règle ou non. A chaque coup de sifflet, vous savez déjà que c’est une demande financière qui va de 1000F à plus. On se demande si nos taxis sont leur réserve financière », a fustigé un taximan.
« Sur le fond, je constate qu’il n’est pas reproche au journaliste d’avoir commis une faute déontologique ou d’avoir diffusé une information erronée, non. Il lui reproche son choix éditorial. Il y aurait donc une « bonne pensée » et une « mauvaise pensée » à Gabon Télévision. Plus largement encore, cette note ne surprend pas grand monde. Sur le fond comme sur la forme, Elle émane bien de ce que le commun des gabonais surnomme RTPDG », s’est indigné Jean Gaspard Ntoutoume-Ayi cadre de l’Union nationale au sujet de la demande d’explication.
Pour une source proche de Charles Obame Ondo, « c’est de la pression des généraux des forces de police et même du ministère de la communication que cette situation a pris une autre dimension à l’heure où je vous parle. Désormais, on aura même un agent du ministère affecté pour valider ce qui doit passer ou non en diffusion », a-t-il expliqué. Est- ce ça la télévision publique au Gabon?